Lors du débat télévisé de la soirée du 26 septembre courant sur Nessma, Mouldi Riahi s'est exprimé en tant qu'élu d'Ettakatol à l'ANC, sur la gouvernance de la Troïka et le bilan de ses neuf mois au pouvoir. Répondant aux accusations de "docilité et de soumission" de son parti au parti majoritaire Ennahdha, M. Riahi a été formel : "Non, nous ne sommes pas soumis à Ennahdha ! Il est vrai qu'au début, le gouvernement manquait d'homogénéité. Mais on en a pris conscience et on a œuvré à arriver à des compromis". Il a ajouté dans ce contexte : "On a tiré la sonnette d'alarme à chaque fois, qu'on a constaté qu'il y a erreur !". Il a ajouté: "Certes, il y a eu des erreurs et des faiblesses, mais ceci ne nous conduit pas à parler de «gouvernement de salut national», comme si on était à bord de «l'arche de Noé» et on risquait le déluge! ". Par ailleurs, et au sujet de la fin de la légitimité et du mandat de l'ANC le 23 octobre, Mouldi Riahi a affirmé que la Troïka a été mandatée par le peuple pour gouverner le pays et écrire la Constitution avec les autres élus de l'ANC durant cette période transitoire. Ce mandat populaire est selon lui souverain, donc aucun arrêté ni décret ne peut lui être supérieur, faisant allusion à l'engagement signé par plusieurs partis de ne pas dépasser le délai d'une année pour l'élaboration de la nouvelle constitution.