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Tunisie - Rached Ghannouchi, entre perspectives et appréhensions
Publié dans Business News le 04 - 10 - 2012

Le leader du parti au pouvoir, Rached Ghannouchi, a multiplié ces derniers temps les sorties médiatiques, notamment depuis l'attaque contre l'ambassade américaine le 14 septembre dernier. Il a accordé plusieurs interviews tant aux médias nationaux qu'internationaux. La dernière en date est celle d'aujourd'hui jeudi 4 octobre sur les ondes de radio Shems Fm, une interview remarquable par des propos virulents contre ses adversaires et des promesses attrayantes adressées à l'opinion publique, que ce soit au niveau du parti qu'il préside, du gouvernement de la Troïka ou encore de l'ANC.
Rached Ghannouchi a commencé par dresser un bilan plutôt positif du gouvernement actuel. Il a, en effet, affirmé que d'ores et déjà, la particularité de ce gouvernement formé d'une alliance entre islamistes et laïcs est une évolution louable et preuve d'une grande créativité chez le peuple tunisien. «Que ces forces de différentes idéologies s'allient pour gouverner le pays, c'est déjà un exploit. Et puis, la gouvernance du pays est, jusque-là, positive et se trouve sur la bonne voie puisque le gouvernement a veillé à respecter les libertés acquises grâce à la révolution». Il a estimé que les défis de ce gouvernement sont plus difficiles car "les attentes du peuple ont placé la barre très haut!".
Abordant la question de la justice transitionnelle, Rached Ghannouchi a avoué qu'elle n'était pas encore réalisée convenablement et que les membres du gouvernement n'ont pas été très efficaces jusque-là. Il a également admis que le rendement de certains membres du gouvernement est décevant, et "qu'ils doivent mieux faire", tout en affirmant une certitude, celle de n'avoir aucun corrompu parmi ces membres. Exprimant une pointe d'optimisme, il a ajouté que l'avenir sera meilleur.
Il a également évoqué des discussions au sein du gouvernement, pour un futur éventuel remaniement et là, suspense, il a affirmé : «tout est possible», laissant libre cours à toutes les interprétations possibles quant à l'étendue de ce remaniement ou bien à l'identité des futurs ministres.
Ensuite, la fameuse question lui a été posée, celle concernant l'échéance du 23 octobre, date théorique de la fin du mandat de l'ANC et par conséquent du gouvernement, et également date sur laquelle se sont engagés 11 partis, dont Ennahdha par la signature d'accord, avant les élections. M. Ghannouchi a affirmé que certes, la signature a bien eu lieu, mais "on s'est engagé dans la mesure du possible. Nul ne pouvait prévoir l'avenir. Et on pensait qu'il nous était possible de terminer la mission de la Constituante à temps", a-t-il déclaré.
«En tout état de cause, notre objectif absolu est de terminer l'élaboration de la constitution le plus tôt possible», et là, face à l'insistance du journaliste à le voir prononcer des délais et des dates pour les prochaines élections, M. Ghannouchi a fini par affirmer que "ces élections auront lieu, en fin d'année scolaire, vers les mois de juin ou de juillet, au plus tard". Il n'a pas manqué d'ajouter "qu'ils essaieront tout de même de terminer avant ce délai".
Par ailleurs, Rached Ghannouchi a mentionné que des pourparlers sont en cours avec le parti Al Joumhouri et qu'il dispose d'indices très positifs concernant ces négociations. Il a, cependant, refusé de se prononcer par rapport aux éventuels portefeuilles ministériels qu'Ennahdha aurait proposés à Ahmed Néjib Chebbi. Commentant ensuite le sujet, il a indiqué "qu'il était prématuré de parler d'un quelconque accord maintenant". Idem pour l'éventuel candidat d'Ennahdha à la présidence de la République. M. Ghannouchi est resté, en effet, prudent sur ses propos, affirmant que le sujet n'a pas encore été débattu au sein du parti, mais qu'à titre personnel, il serait d'accord de porter Cheikh Abdelfattah Mourou, en tant que candidat d'Ennahdha aux prochaines élections présidentielles.
Revenant à l'actualité dans le pays et notamment la récente attaque de l'ambassade américaine par des salafistes, le leader nahdhaoui a qualifié cette attaque "d'échec sécuritaire auquel il faut remédier et dont les responsables doivent être sanctionnés". Il a ajouté qu'il va falloir revoir la stratégie sécuritaire. «Deux jours auparavant, des diplomates et l'ambassadeur américain ont été tués à Benghazi. On s'attendait donc à cette violence. Ce n'était pas une surprise. Mais on n'a pas été assez prévoyant. C'était très grave, ça aurait pu tourner à la catastrophe!» a-t-il précisé, pointant du doigt le ministère de l'Intérieur. M. Ghannouchi a ajouté, à ce propos, que les forces de l'ordre doivent faire preuve de plus de fermeté face à tout banditisme criminel et à toute infraction à la loi, quel qu'en soient les protagonistes ou leurs idéologies.
Enfin, il a été question d'évoquer le parti Nidaa Tounes, considéré par les derniers sondages comme étant le principal rival et concurrent politique d'Ennahdha. Et là, le leader islamiste a été très clair. "Nidaa Tounes est plus dangereux que les salafistes ! Ce parti est une résurrection du RCD. Et il faut absolument empêcher le retour du parti contre lequel tout le peuple s'est révolté. Il est d'ailleurs plus facile de lutter contre les salafistes que contre Nidaa Tounes, étant donné que les salafistes ne représentent qu'une minorité qu'on peut cerner et maîtriser facilement. Par contre, Nidaa Tounes dispose de tout le réseau du RCD déjà implanté un peu partout dans le pays", a-t-il déclaré d'un ton ferme. Il a, à ce propos, fait un amalgame délibéré entre l'ancien RCD dissout et le parti de Béji Caïd Essebsi en les considérant comme étant un seul et même parti.
Et pour couronner ses accusations envers Nidaa Tounes, il a ajouté : «Ce parti n'est qu'un mélange de RCDistes, des gauchistes et d'une presse corrompue qui œuvre nuit et jour à "gonfler" ce parti et à lui conférer des dimensions qui ne sont pas les siennes". Ensuite M. Ghannouchi a parlé d'un "équilibre artificiel" auxquels ces mêmes médias corrompus tentent de faire croire, en considérant Nidaa Tounes comme étant le concurrent direct d'Ennahdha.
Quant à une éventuelle confrontation, entre lui et Béji Caïd Essebsi, Cheikh Rached Ghannouchi est resté évasif. Il n'a voulu ni confirmer, ni refuser, il a juste affirmé "qu'il était prématuré de se prononcer là-dessus". Dorra Megdiche Meziou


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