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Tunisie - La vidéo fuitée de Rached Ghannouchi, entre vérités et manipulation
Publié dans Business News le 10 - 10 - 2012

Une vidéo de Rached Ghannouchi, dans une rencontre avec quelques leaders d'opinion islamistes, a été fuitée hier mardi 9 octobre tard le soir, sur les réseaux sociaux et fait, depuis le buzz.
Une vidéo qui n'a pas été filmée à l'insu du sheikh, contrairement à ce qu'on déclare ici et là, et qui soulève plusieurs interrogations. Vu son contenu, elle sent pleinement la manipulation. Reste à savoir au profit de quelle partie.
Dans cette vidéo, Rached Ghannouchi continue de diviser les Tunisiens, entre une élite laïque (présentée comme mécréante) et une population musulmane (et on confond là sciemment islamistes et musulmans).
Si l'on se place du côté islamiste, la vidéo fuitée de Ghannouchi sert à merveille la cause : « Nous avons le pouvoir, mais nous sommes entourés de mécréants qui nous mettent des bâtons dans les roues. Ils sont dans l'économie, les médias, la police, l'armée et l'administration. Vous devez patienter, on va appliquer la politique des étapes, le temps de préserver et garantir durablement les acquis ». En résumé, il s'agit quasiment d'un coup d'Etat, à mettre en place dans la durée, sur la Tunisie républicaine.
Si l'on se place du côté de la société civile, on fait face à un plan machiavélique et à une véritable leçon de politique politicienne de Rached Ghannouchi dont l'objectif, à moyen terme, est de mettre la main sur tout le pays et d'en finir avec la Tunisie républicaine et la primauté de l'Etat civil tel qu'on le vit actuellement.
Une chose est certaine, avec ses propos, Rached Ghannouchi désavoue superbement ses deux partenaires Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaâfar qui ont toujours défendu les valeurs républicaines.
Reste à savoir qui a fait fuiter cette vidéo, pourquoi en ce moment précis où la tension est vraiment palpable dans le milieu politique et dans quel objectif, d'autant plus qu'elle a été été filmée (parait-il) en avril dernier ?
Verbatim
Le Président d'Ennahdha a expliqué à ses hôtes que les laïcs ne s'attendaient absolument pas au succès qu'a eu Ennahdha aux élections. Il a affirmé "El Béji ne cessait de répéter pendant toute une année que nous ne pourrions pas dépasser 20% et qu'on serait par conséquent maîtrisable. Vous voyez bien qu'il se trompait et nous avons fait une grande surprise. Maintenant, Ennahdha renaît de ses cendres et acquiert le pouvoir car le peuple veut l'Islam, et c'est ce que nous prônons".
Rached Ghannouchi est par la suite revenu à "l'élite laïque", pour statuer que cette élite a la mainmise sur les médias, l'économie et l'administration avec les résidus du RCD qui, selon lui, sont de retour. Il a ajouté que ces laïcs ont même la police et l'armée. "L'armée n'est pas garantie!" a-t-il répété à deux reprises. Il s'adresse ensuite directement à ses invités islamistes fondamentalistes : "Pensez-vous que Laârayedh a autorisé la police à agir de la sorte? La police échappe encore à notre autorité parce qu'en grande partie, elle est liée à ces laïcs !".
M. Ghannouchi a affirmé que les appareils de l'Etat sont encore entre les mains de leurs adversaires et qu'il faut du temps pour s'imposer. Il a, à ce sujet, précisé : " Aujourd'hui on n'a plus une mosquée, on a un ministère des Affaires religieuses. On n'a plus une boutique, on a un Etat". Il a émis dans ce contexte quelques promesses : "A tous ceux qui voudrons, une chaîne télévision, une radio ou une association, nous lui accorderons toutes les autorisations nécessaires".
Il a donc appelé ses auditeurs à s'armer de patience et à œuvrer à consolider leurs acquis, par peur de les voir confisqués. Il a cité l'exemple de l'Algérie : "On pensait bien que les Islamistes algériens avaient décollé et atteint le point du non-retour. Hélas, la situation s'est renversée, il y a eu retour en arrière et les islamistes sont de nouveau persécutés. Qui l'aurait-cru, s'est-il interrogé faisant remarquer que les frères algériens étaient nettement plus puissants que les Islamistes tunisiens actuellement et que les laïcs tunisiens sont bien plus puissants que ceux d'Algérie, d'où la nécessité de traiter la situation avec sagesse et rationalité.
Le chef islamiste a alerté contre les rassemblements observés ces derniers temps des forces laïques contre l'Islam. Il en a conclu que "le peuple a besoin d'un discours qui rassure", ajoutant que les islamistes, eux, ont besoin de temps pour consolider leurs acquis.
Enfin, M. Ghannouchi a évoqué la question de la mention de la "Chariâa" dans la constitution, revendication principale des islamistes radicaux. Non sans humour, il a affirmé ne pas faire de différence entre l'Islam et la Chariâa, "or du moment que l'Islam est bien mentionné, c'est du pareil au même !". Il a précisé que s'accrocher à énoncer la Chariâa dans les textes, serait une approche superficielle de la question. Il a conclu par dire :"Les textes de loi ne valent que ce qu'on peut en faire".


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