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Sondage- A quel degré les Tunisiens font-ils confiance aux « médias de la honte » ?
Publié dans Business News le 26 - 12 - 2012

Dans cinq jours, un emblème de la presse écrite des Etats-Unis d'Amérique publiera sa dernière édition. L'hebdomadaire américain Newsweek disparaîtra ainsi de la presse imprimée, avec pour ultime couverture, le titre : "#lastprintissue" (dernière sortie imprimée) sur fond du building du canard à New York. Une allégorie qui traduirait fidèlement la fin de la presse écrite et la naissance fracassante de la presse électronique ?
Si le Newsweek, bientôt 80 ans, va faire le saut dans la rive de la presse électronique, sa titraille de sa dernière Une en témoigne parfaitement (le hashtag symbole du réseau social Twitter), qu'en est-il de la presse écrite tunisienne et du secteur des médias en général sous nos cieux ?
Une enquête a été menée sur la période allant du 29 novembre au 9 décembre 2012 par les soins de Tunisie Sondage : « observatoire de la confiance dans les médias », et ce, auprès d'un échantillon de 1590 internautes tunisiens, portant sur leur confiance en les médias tunisiens.
40% des sondés déclarent suivre l'actualité nationale et internationale via les sites informationnels sur le Web, les journaux électroniques en l'occurrence. Et c'est la réactivité de cet instrument qui motive, par essence, les Tunisiens à y rassasier leur fringale en informations.
La prouesse des sites informationnels sur Internet s'étend jusqu'à l'indice de confiance imputé aux utilisateurs sondés. En effet, 44.7% de ces derniers accordent du crédit au contenu de ces sites, et ce, eu égard au rôle prépondérant qu'ils ont joué avant, pendant et après la révolution du 14 janvier.
Pendant ce temps, la presse papier n'est source d'information que pour une frange de 7% des Tunisiens sondés. En fait, et à ce titre, elle est même classée en quatrième et dernière place en comparaison aux autres médias (radio et télévision). Aussi, et en terme de crédibilité, la presse papier ne rapporte-t-elle pas fidèlement la réalité des nouvelles aux yeux d'une belle majorité des répondants, soit 54,7%. Le constat montre du doigt les préférences partisanes de certains journaux ou encore le phénomène de la presse de caniveau.
Place au petit écran. Celui-ci offre un contenu qui jouit de la confiance de 30,2% des sondés contre 56% qui jugent ce même contenu incrédule. Et le fossé entre les chaînes de télévisions nationales et celles privées n'est pas superbement creusé. En effet, en comparaison aux contenus informationnels, le secteur public bénéficie davantage de crédibilité à raison de 80,5% des avis accordés, contre 67,9% pour le secteur privé. Pourtant, les chaînes de télévision nationales sont nettement moins nombreuses que les chaînes privées.
En revanche, la confiance dans la crédibilité des contenus informationnels des chaînes de télévision privées est plus accrue que celles publiques, les pourcentages sont, d'ailleurs, bien contrastés : 52,5% des sondés sont plus confiants quant aux informations fournies par la branche privée contre 19,5% pour celle publique.
Ce résultat fait probablement acte de l'étiquette dont pâtissent les médias publics depuis l'existence de l'ancien régime. Très juste et même incontestable. Car par le passé, la télévision publique faisait guise de caisses de résonnance pour cet ancien régime et donnait une fausse réalité des états des lieux du pays à plus d'un titre (économique, social et politique).
La télévision nationale s'est du coup grisée la mine en tentant d'enjoliver les tableaux fortement contradictoires avec la réalité. Cela étant, la confiance des citoyens dans le contenu informationnel des chaînes de télévision publiques reprend à petite dose en comparaison au mois de mai 2012 où elle était de l'ordre de 64%.
Sur un autre plan, la radio a récolté 30% des avis des sondés en tant que source d'informations. Ce média s'est joliment développé dans la Tunisie postrévolutionnaire. Plusieurs stations radio, dont certaines émettaient sur le Web, ont pu donner libre cours à leurs ondes. Et puis il y en a qui se sont spécialisées dans l'information économique ou encore politique, les créneaux les plus en vue depuis le 14 janvier 2010, à l'instar, d'ailleurs, des journaux.
Côté crédibilité, la radio jouit de la confiance de 49,1% des répondants, un indice qui a légèrement, progressé depuis le mois de mai 2012 (41%).
Même principe que pour les chaînes de télévision, les radios sont classées selon les deux catégories : privée et publique. Même principe, même constat : 35,1% de l'échantillon questionné ont confiance dans le contenu informationnel des radios nationales, alors que 54% accordent leur confiance aux radios privées.
A souligner de deux traits, les stations privées fournissement bien plus d'efforts en matière de réactivité par rapport avec l'actualité sur la scène politique, économique et sociale nationale et internationale que les stations nationales. Ces dernières ont gardé un rythme plutôt traînard et quasiment dépassé par les stations privées.
Par ailleurs, la méfiance à l'égard des journalistes a été aussi sujette à étude. Les sondés devaient faire part de leur avis quant à l'indépendance des gens des médias. Le constat est, on ne peut plus, alarmiste, dramatique même : 89,9% des répondants jugent que la majorité des journalistes ne sont pas indépendants. Et les raisons derrière pareille opinion sont encore plus préoccupantes. Tenez: 46,2 % des sondés optent pour la pression des partis, 39,9% pour celle des lobbys et 35% évoquent la pression de l'argent. A noter que la pression du gouvernement, à ce titre, n'est indiquée que par une minorité de 22,4%.
Le sondage décrypté ci-dessus ne reflète peut être pas, à quelque endroit, toute la réalité que représente l'opinion publique au sujet des médias. Toutefois, il n'en demeure pas moins qu'il traduit en grande partie, la perception des Tunisiens au sujet de la sphère médiatique, souvent cible de virulentes critiques, dont la plus notoire : les médias de la honte.


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