La Chambre syndicale des grandes surfaces a exprimé, dans un communiqué daté du jeudi 3 janvier 2013, sa satisfaction à propos de la résolution prise par les pouvoirs publics de lever enfin les barrières qui bloquent le développement du secteur depuis plusieurs années, tout en regrettant de ne pas avoir été associée à l'élaboration des nouvelles dispositions réglementaires régissant le développement de l'infrastructure commerciale nationale. La chambre espère que ces nouvelles dispositions seront mises en œuvre dans un futur proche et permettront de donner un véritable élan aux investissements du secteur et à la création des milliers d'emplois qu'ils pourront générer. Elle a également exprimé sa pleine disposition à engager tous les efforts nécessaires pour intensifier la croissance du secteur en vue d'une meilleure contribution au développement de l'économie, à la création des emplois et à la préservation du pouvoir d'achat du citoyen. Le secteur rencontre de multiples entraves pour son développement et se trouve incapable d'atteindre les objectifs de croissance qui lui ont été assignés, réalisant durant les dix dernières années un développement très timide, explique le même document. Un bilan maigre y est présenté, soit l'ouverture de 2 hypermarchés (1 tous les 5 ans), l'ouverture d'une vingtaine de supermarchés (2 par an) et essentiellement la rénovation du parc de magasins anciens dont l'aménagement vétuste ne répond plus depuis longtemps aux normes de la distribution moderne. Selon les chiffres communiqués par la chambre, la croissance de l'activité a été essentiellement portée par le mouvement de rénovation des anciens magasins, et n'a enregistré qu'une augmentation de part de marché d'à peine un 1% par an, passant de 5% en 2000 à près de 15% en 2010. Le processus de rénovation du parc ancien étant en voie d'achèvement, la faible croissance de la dernière décennie risque de ralentir si un mouvement de création de nouveaux points de vente n'est pas lancé dans les prochaines années, prévient-t-elle. Au rythme de croissance de la décennie 2000/2010, l'objectif de 50% de part de marché, initialement assigné pour 2016, et actuellement reporté pour 2020, ne pourra être atteint que dans plus de 30 ans. A titre indicatif, notons que la part de marché de la distribution moderne (hypermarchés, supermarchés et superettes) représentait en moyenne dans 20 pays de l'Europe de l'Ouest : 74% en 1980 et plus de 90% en 2008.