Dans une interview accordée à Mosaïque FM, Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, a éclairci sa position par rapport à l'affaire du Sheraton dans laquelle le ministre des Affaires Etrangères, Rafik Abdessalem, est accusé de malversation. En effet, selon M. Bhiri, c'est à la justice, qui est indépendante et impartiale, de trancher dans cette affaire, les deux adversaires ont le droit à une enquête et donc à un procès au cours duquel les preuves introduites par les deux parties seront examinées. D'après les dires du ministre de la Justice, ce n'est pas parce que l'une des parties est ministre et représente donc une autorité gouvernementale qu'elle n'a pas le droit de porter une plainte pouvant mener à l'ouverture d'un procès, ce qui est le cas de Rafik Abdessalem. Le ministre de la Justice a déclaré, en outre, qu'en tant que «Noureddine Bhiri », il blanchit totalement Rafik Abdessalem des accusations lancées à son encontre. Et il ajoute, qu'il existe des preuves étayant sa position, notamment en ce qui concerne le volet portant sur l'affaire des mœurs et qui touche gravement à la dignité du ministre, non pas en tant que membre du gouvernement mais en tant que personne et citoyen, surtout avec les excuses présentées par la bloggeuse à ce propos. Selon M. Bhiri, le mal est déjà fait, et il a atteint l'épouse de M. Abdessalem et sa famille. Noureddine Bhiri réitère son opinion quant à une justice indépendante qui tranchera en faveur de la partie que sera innocentée une fois l'enquête close, soulignant, en outre, que ce que Rafik Abdessalem a commis peut être considéré comme une erreur administrative.