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En hommage à mon libérateur : Habib Bourguiba
Publié dans Business News le 07 - 03 - 2013

A l'occasion de la fête internationale de la femme, ce 8 Mars 2013, alors que l'humanité évolue d'année en année, il est utile de rappeler que les droits de la femme tunisienne acquis tout au long de décennies de luttes risquent de ne pas être maintenus dans la nouvelle constitution.
Pourtant ce ne sont pas les femmes qui manquent au sein de l'Assemblée nationale constituante, sauf que la majorité des femmes élues sont celles du Parti islamiste Ennahdha. Ces députés, femmes et hommes d'ailleurs, ne votent pas en leur âme et conscience selon ce qu'ils pensent être bon pour eux, pour leurs enfants et pour leurs concitoyens, mais selon les consignes de leur parti, et ce, même si certains articles peuvent aller à l'encontre de leurs propres intérêts.
Bien sûr, elles prétendront toutes que ce sont leurs propres convictions qui les guident et elles se cacheront derrière la sacralité de leurs croyances religieuses, alors qu'il s'agit d'établir la deuxième république censée être meilleure que la première. Une république dans laquelle les femmes, étant la moitié de l'électorat, se doivent de peser de tout leur poids afin d'améliorer leurs conditions en consolidant leurs droits et en visant de nouveaux droits afin d'élargir leur champ d'action et d'assurer une plus grande stabilité sociale.
Or, les élus de l'ANC, hommes et femmes, répondent tous en général aux consignes de leurs partis dans l'espoir d'en soutirer quelques avantages comme il est d'usage chez nous de considérer le pouvoir. Un outil de marchandage et de promotion économique et sociale. Du côté du pouvoir, il fait toujours bon effet d'exposer les femmes au devant de la scène pour pouvoir prétendre être au diapason des pays développés.
Les statistiques affichent d'ailleurs un chiffre très parlant auquel on ne s'attend pas du tout : seulement 30% des femmes travaillent en étant officiellement déclarées. Les autres travaillent au noir sans avoir de droits ni de couverture sociale. Souvent, même celles qui sont déclarées ne disposent pas de leurs revenus au profit d'un père, d'un frère ou d'un époux.
Comment voulez vous que dans un pays qui a fonctionné à la soumission durant des décennies, que les gens se transforment subitement en citoyens démocrates ? Surtout les femmes, qui elles, ont subi et continuent à subir une double soumission ; une soumission dans le cadre familial doublée d'une soumission dans le cadre social voire dans le cadre citoyen.
A propos de citoyenneté, il serait plus que nécessaire d'établir la définition du citoyen tunisien et de l'inclure dans la constitution car il serait intéressant de savoir si la même définition s'appliquera aux hommes et aux femmes. A devoirs égaux, les femmes devraient avoir des droits égaux car l'Etat est censé être neutre et impartial. Du moins, dans un Etat qui respecte ses citoyens comme nous souhaitons qu'il le fasse.
Tout cela n'étant que théorie, le plus tôt ces idées seront inscrites noir sur blanc dans la constitution, le mieux ce serait car si les idées évoluent rapidement, il n'en est pas de même pour les mentalités. Ces dernières mettent bien plus de temps à évoluer et à s'adapter aux changements.
D'ailleurs, depuis la promulgation du Code du statut personnel, ce qui a vraiment fait la différence dans le quotidien des femmes ce ne sont pas tant les lois qui les protègent que leur instruction qui leur a donné accès à l'indépendance financière et donc à l'autonomie qui s'en suit. Nous femmes commençons à peine à prendre conscience de nos droits et à les pratiquer afin d'être considérée comme citoyennes à part entière.
Au même moment, les dirigeants du parti Ennahdha espèrent résoudre les problèmes du chômage en renvoyant les femmes à la maison. J'ai plaisir à leur dire en ce 8 Mars, que nous nous identifions à essaïda Khadija, la première femme musulmane, et qu'à son image nous aiderons à créer de l'emploi car nous n'avons nullement l'intention de rester passives ou de continuer à servir de vitrine.
Il est d'ailleurs intéressant d'observer où se trouvent actuellement les femmes dans la scène politique d'aujourd'hui, non pas dans les partis, ni dans le gouvernement, mais en très grand nombre dans la société civile. Seule celle-ci est garante de la consolidation et de l'irréversibilité de notre transition démocratique car elle est le liant qui va permettre à toutes les mouvances politiques de coexister.
La deuxième république sera l'œuvre des femmes ou ne sera pas. Aucune république démocratique ne peut se prévaloir de ce titre avec la moitié de sa population soumise au bon vouloir de l'autre moitié.


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