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Tunisie Les experts appellent à une diplomatie agressive au service de l'économie
Publié dans Business News le 05 - 05 - 2013

En cette période transitoire, la Tunisie fait face à plusieurs problèmes, notamment économiques et financiers, et doit relever de multiples défis. A ce titre, les spécialistes estiment que la diplomatie tunisienne a un rôle important à jouer pour promouvoir l'économie du pays.
Etant conscient de l'importance de tout cela, l'Association des diplomates tunisiens a organisé, samedi 4 mai 2013 à l'hôtel Acropole aux Berges du Lac, un colloque sur le thème : "La dimension économique de la diplomatie tunisienne : Enjeux & Perspectives", pour discuter des obstacles et autres contraintes rencontrés dans ce cadre et présenter des propositions et des solutions opérationnelles, en présence du ministre des Affaires étrangères Othman Jarandi et du premier conseiller diplomatique du président de la République Hédi Ben Abbès ainsi que plusieurs diplomates et représentants du milieu d'affaires.
En effet, un constat s'impose : la situation actuelle en Tunisie exige des diplomates des efforts supplémentaires pour la promotion du pays, de son image, de son économie nationale et de ses produits. Ainsi, la diplomatie économique devient «un choix stratégique», a affirmé M. Jarandi à l'ouverture de la séance. Pour lui, l'approche classique de la diplomatie ne répond plus à la nouvelle donne et à la mondialisation : il faut passer à une démarche plus globale où l'économie devient au cœur du travail diplomatique.
Ceci passe impérativement par la sensibilisation des membres du corps diplomatique à l'importance de la dimension économique dans l'activité diplomatique quotidienne et par le rétablissement de la confiance des investisseurs étrangers et des pays partenaires dans notre pays et son climat des affaires. Il est important, également, de définir un plan de travail complet avec des objectifs biens déterminés et des projets biens clairs.
Ainsi, le rôle du diplomate évolue de la simple représentation à celle d'un cadre en marketing qui promeut le "made in Tunisia" ainsi que la destination Tunisie et valorise l'"invest in Tunisia", toujours à l'affût d'information économique et normative pertinente et secrète en vue de donner au pays un avantage et une avance, a expliqué le président du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Abdellatif H'mam. Il doit, surtout, soutenir les entreprises tunisiennes à l'international et essayer d'y placer les compétences tunisiennes, tout en élaborant des stratégies d'influence au sein des groupes et organisations internationales et régionales, a-t-il ajouté.
Pour Jalel Tebib, directeur central à l'APII, la diplomatie tunisienne doit créer une veille économique et législative et aller au démarchage direct des entreprises qui ont des intentions d'investissements.

L'ancien ministre tunisien des Finances, Jalloul Ayed, a, pour sa part, expliqué que l'avenir économique du pays dépend de sa capacité à s'intégrer dans le monde et à saisir les opportunités. Il a indiqué que plusieurs pays comme les USA, la France ou la Chine, ont compris l'importance de la diplomatie économique qu'il faut considérer comme étant une priorité absolue avec la sécurité. Il a, également, souligné que l'investissement privé est une clé sur laquelle doit reposer l'offensive économique tunisienne et que le marché africain est une opportunité importante à saisir. Il a appelé, aussi, a passer d'une économie transformative, sur laquelle repose actuellement le pays, à une économie d'innovation et d'intelligence à très haute valeur ajoutée.
Pour lui, il faut passer de 25% d'exportations à contenu technologique à plus de 50% dans les prochaines années pour nous assurer une économie stable et pérenne. La Tunisie doit, également, investir plus en innovation. En effet, seulement 0,25% de son PIB est investit en innovation contre 3% pour Singapour, 4% pour les USA et 6% pour Israël.
M. Ayed a mis l'accent, par ailleurs, sur l'importance de développer une stratégie africaine qui aurait des retombées économiques positives sur le pays, citant l'exemple du Maroc qui a une avance considérable dans ce domaine. En effet, l'Afrique représente 40% du résultat de la BMCE Bank, dont il était l'administrateur directeur général avant d'occuper son poste ministériel, grâce à l'adoption d'une stratégie africaine.
Casablanca est devenue, pour sa part, un grand hub aérien africain. En fait, le Maroc aspire à devenir le plus grand hub financier d'Afrique. La stratégie africaine a permis à ce pays de redresser l'équilibre de sa balance commerciale qui était déficitaire dans les années 2000 et dégage actuellement un surplus de 300 millions d'euros outre les dividendes de ses banques installées en Afrique.
M. Ayed a aussi souligné l'importance de développer une stratégie libyenne et une autre algérienne ainsi que de mettre en place un master plan très agressif basé sur l'exportation. Il appelle, également, à la mise en place de structures de veille dans les ambassades ainsi que des structures de coordination avec les députés pour amender et modifier rapidement les lois qui entravent l'attraction des investissements étrangers.
Au cours de ce colloque, les intervenants ont présenté plusieurs propositions pour développer une diplomatie économique dans le pays. Presque tous ont été d'accord sur l'importance d'intégrer ce volet dans la formation des diplomates.
Autre point important, la mise en place d'un plan d'action, d'une stratégie nationale et d'une feuille de route avec des objectifs clairs et chiffrés ciblant des pays, des branches spécifiques ou des marchés bien définis.
On note, également, que plusieurs acteurs se sont plaints du manque de moyens humains, matériels et financiers de certaines ambassades, ce qui entrave leur travail.

Clôturant la séance, Hédi Ben Abbès a indiqué que l'action diplomatique n'est pas multilatérale mais composite et doit englober les dimensions politique et sociale outre que celle économique. Il faut repenser donc le rôle du diplomate, ses compétences et sa formation.

Ainsi, nul ne remet en cause l'importance prise par l'économie comme champ majeur de l'activité diplomatique. Ceci dit, on notera la montée du pouvoir relatif des acteurs économiques privés qui étendent la définition de la diplomatie économique au triangle des relations Etats-Etats, Etats-firmes et firmes-firmes.
La réussite de la diplomatie économique passe par une nouvelle stratégie agressive englobant une bonne maîtrise de l'information stratégique. Tout l'enjeu de la diplomatie économique consiste à trouver les bonnes sources d'informations, à identifier les bons décideurs et à les influencer dans un sens favorable aux intérêts économiques du pays.
Il est important, également, de relater les Success Stories des entreprises et de bénéficier de leurs expériences. D'où la nécessité, selon les experts participants, que la diplomatie économique soit adoptée comme une stratégie nationale agressive pour mieux servir les intérêts du pays.


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