Le leader islamiste et député de l'Assemblée nationale constituante, Habib Ellouze, a accordé une interview au journal « El Fajr ». Habib Ellouze a livré son analyse à propos de certaines thématiques dont le traitement gouvernemental de l'affaire « Ansar Chariâa ». Le leader islamiste a déclaré que le dialogue devait être de mise avec toutes les organisations, sauf celles qui utilisent la violence et qui portent les armes contre l'Etat. Il assuré, dans ce contexte, que l'organisation « Ansar Chariâa » était plus modérée qu'on le pensait et il s'est dit « préoccupé » par le fait que cette organisation « soit induite en erreur par des parties suspectes à des fins politiciennes ». Habib Ellouze a également révélé qu'il avait dialogué avec les représentants d'Ansar Chariâa, en compagnie de Sadok Chourou, 2 jours avant la date prévue pour la tenue de leur congrès. Il a assuré que ce dialogue était constructif et qu'il aurait permis de trouver une formule qui aurait permis à Ansar Chariâa de tenir leur congrès. Le leader islamiste a également livré sa lecture des accords trouvés par les partis politiques dans le cadre du dialogue national. Il a assuré que son parti, Ennahdha, avait fait trop de concessions concernant des sujets comme les prérogatives au sein de l'exécutif, l'identité ou la loi électorale. Habib Ellouze a ajouté que l'entente a été obtenue « sur le compte d'Ennahdha » alors que « nos partenaires dans ce dialogue continuent à critiquer Ennahdha quand elle exprime un avis différent du leur ».