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Tunisie Face au piège de Rached Ghannouchi, l'opposition maintient le cap
Publié dans Business News le 22 - 08 - 2013

La déclaration de Rached Ghannouchi à l'issue de son énième entretien avec Houcine Abassi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), aujourd'hui jeudi 22 août 2013, a fait, dans un premier temps, l'effet d'une bombe. « Ennahdha accepte d'une manière claire l'initiative de la centrale syndicale… », a déclaré en substance le leader du parti islamiste.
C'était trop beau pour être vrai. A bien relire et ré-écouter ladite déclaration, on s'aperçoit qu'elle prêtait à équivoque et permettait plus d'une interprétation. Le communiqué officiel d'Ennahdha et les multiples déclarations faites par les lieutenants du guide de ce même parti ont fini par faire estomper l'euphorie et céder la place à la désillusion.
Cette annonce a surtout fait sensation et créé un véritable branle-bas chez les bases nahdhaouies, ce qui a entraîné des mises au point d'apaisement de la part de plusieurs « barons » et autres faucons du parti au pouvoir, dont notamment Abdellatif Mekki, Sahbi Atig et Houcine Jaziri.
Le clou a été enfoncé par un communiqué officiel du même parti précisant qu'il a bien accepté l'initiative de la centrale syndicale », mais seulement « en tant que point de départ du dialogue visant à acheminer le pays vers une sortie de crise" et que par voie de conséquence, « le gouvernement de la Troïka ne démissionnera pas et continuera sa mission jusqu'à ce que le dialogue national aboutisse à un choix consensuel qui garantira la transition démocratique et l'organisation d'élections libres et transparentes".
Zied Laâdhari est allé jusqu'à renier à son Cheikh le droit de discuter des affaires du gouvernement et l'a appelé à s'occuper, uniquement, des affaires et du sort du parti !
Les masques sont vite tombés donc, et les différentes parties de l'opposition, notamment celles formant le Front du salut national, ainsi que l'UGTT ont réagi, rapidement et énergiquement. De Hamma Hammami à Béji Caïd Essebsi, en passant par Zied Lakhdhar, Issam Chebbi, Mongi Rahoui, et Mohsen Marzouk, ils ont, tous et sans exception, eu la même attitude ferme en réaffirmant le refus d'entamer de dialogue sans la démission préalable du gouvernement d'Ali Laârayedh.
Le Front du Salut a publié, pour sa part, un communiqué qui réitère sa première exigence pour toute amorce de dialogue possible entre l'opposition et le parti au pouvoir avant la dissolution du gouvernement actuel
Le Front du Salut ajoute que la poursuite des mouvements populaires dans le cadre de la campagne « Erhal » ainsi que la date du grand rassemblement prévu au Bardo pour le jour du « départ » sont maintenues.
Les élus retirés de l'Assemblée nationale constituante ont publié, pour leur part, un communiqué dans lequel ils dénoncent l'ambigüité des positions d'Ennahdha et confirment leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à obtention d'une suite favorable à leurs revendications.
Et pour couronner le tout, il est bon de mettre en exergue la position de la centrale syndicale qui, outre son rôle d'intermédiaire, n'en est pas moins une composante essentielle de la quadrature, UGTT, UTICA, LTDH et Ordre des avocats, qui exige la dissolution pure et simple du gouvernement de Laârayedh et son remplacement par un autre formé de technocrates.
Et à ce double titre, le secrétaire général adjoint et porte-parole officiel, Sami Tahri, a réaffirmé, que « tant qu'il n'y aura pas de démission du gouvernement de Laârayedh, il n'y aura pas d'ouverture de dialogue ».
Plus encore, il a appelé le parti islamiste à faire cesser son jeu de double langage et à arrêter la pléthore de déclarations très nuancées et, souvent, contradictoires.
Une question principale se pose à l'issue de cette journée tumultueuse. Pourquoi cette tempête créée par le leader du parti d'Ennahdha ? Et quelle lecture peut-on en faire ?
Tout d'abord, il faut souligner le timing de cette annonce de pseudo-acceptation de l'initiative de l'UGTT par Ennahdha survenant à peine trois jours avant le démarrage de la campagne du « départ » (Erhal). Il s'agirait, alors, d'une autre manœuvre tendant à briser l'élan des sit-inneurs, des élus retirés de l'ANC et de la cohésion observée, jusque-là, entre les diverses composantes du Front du salut national.
En effet, si le projet de la campagne de « départ » venait à être annulé ou même reporté, cela « casserait » tout un élan de plus d'un mois. Et si des négociations étaient entamées sans la démission du gouvernement, cela impliquerait la reprise des travaux de l'ANC et le retour des députés retirés.
Et en poussant un peu plus loin l'imagination, on aboutirait à des procès contre tous ceux qui appelleraient, alors, au boycott de l'Assemblée ou à la chute du gouvernement. Tout ne tien qu'à un fil que le leader d'Ennahdha a voulu rompre par son piège de fausse acceptation de l'initiative de la centrale syndicale.
Mais la vigilance de l'opposition, qui ne tient pas à ce qu'on lui réédite le coup de Hamadi Jebali au lendemain de l'assassinat de Chokri Belaïd, et la panique créée chez la base du parti islamiste, ont fini par déjouer, en l'espace de quelques heures, le plan machiavélique du cheikh Rached Ghannouchi qui, faut-il le rappeler, n'est pas à sa première tentative en la matière.
En effet, et en attendant les éclaircissements de Béji Caïd Essebsi, les partenaires au Front Populaire, dont notamment Hamma Hammami et Zied Lakhdhar, assurent, après contacts avec le leader de Nidaa Tounes, que le guide du parti islamiste a « couru vers BCE en se rendant à Paris afin de faire croire à l'opinion publique qu'il est en train de négocier, voire conclure, un marché avec l'une des composantes du Front du salut en vue de le déstabiliser et le faire éclater. Mais, ajoutent-ils, c'était compter sans la détermination de M. Caïd Essebsi qui a rejeté ses avances et prouvé qu'il est fidèles aux principes et aux constantes de la vaste coalition démocratique.
Toutes ces péripéties prouvent, si besoin est, que le parti d'Ennahdha use de toutes les ficelles et de tous les subterfuges pour gagner du temps et faire prolonger le statu quo qui le maintient, théoriquement, au pouvoir avec l'esprit de faire pourrir la situation et de tabler sur l'éventuelle usure du camp adverse, se sentant en position de force.
Et c'est probablement la partie qui se montrera la plus tenace et qui saura maintenir le plus longtemps la mobilisation et la pression populaire, qui finira par avoir gain de cause…


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