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Maltraitée, l'économie tunisienne souffre, sous le regard passif du gouvernement
Publié dans Business News le 03 - 10 - 2013

La situation économique du pays a été au cœur d'une séance plénière d'audition à l'Assemblée nationale constituante, le 1er octobre 2013, avec en tête d'affiche, Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Elyès Fakhfakh, ministre des Finances, Abdelwahab Maâter, ministre du Commerce et Lamine Doghri, ministre de la Coopération Internationale. En second plan, des secrétaires d'Etat et de hauts responsables aux mêmes ministères étaient aussi de la partie.
Tout ce beau monde était venu expliquer pourquoi il faudra sacrifier la justice et la paix sociales sur l'autel des réformes, histoire de repêcher l'économie nationale tout en nourrissant l'espoir qu'il ne s'agisse pas d'un simple baroud d'honneur.
Leitmotiv de la journée: l'état des lieux de l'économie du pays n'est pas catastrophique comme le décrivent certains experts et certaines organisations. Toutefois, et quand bien même la situation ne serait pas aussi désastreuse, qu'elle est « seulement » aux abords de la catastrophe, y a-t-il une raison de croire qu'il faut attendre la catastrophe pour agir ? Selon les différentes dissertations orales des ministres, nous avons toutes les raisons de croire que le pays va sortir de sa crise économique « passagère », tout comme la période de transition le laisse supposer. Alléluia !
Cependant, il y a comme un hic : le processus de sortie de crise que nous ont vendu les hommes du gouvernement, laisse entendre qu'il n'est pas, inéluctablement, tributaire d'instruments techniques efficaces. Explications : Chedly Ayari, gouverneur de la BCT, le premier à avoir pris la parole- et pour la petite anecdote, il a préféré laisser tomber ses notes - a prêché l'importance d'instaurer un climat de confiance et de stabilité politique en guise de garantie pour la communauté des investisseurs étrangers. Selon Chedly Ayari, quand bien même la Tunisie est dotée d'une économie riche et diversifiée, cela ne suffit pas à rassurer si la situation politique demeure dans l'incertitude et la confusion.
En évoquant la participation de la Tunisie à la réunion générale du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale à Washington, le gouverneur de la Banque Centrale s'est interrogé, en exprimant sa crainte, sur ce que la délégation tunisienne répondra lorsque les institutions financières internationales lui demanderont où en est la transition démocratique ? Où en est la finalisation de la rédaction de la constitution ? Et où en est la fixation de la date des élections législatives et présidentielle ?
Le ministre des Finances, lui, prend les choses d'un autre point de vue. Celui de rassurer sur la situation économique tout en faisant prévaloir la théorie du « on n'a pas le choix, nous devons agir ainsi ». Elyès Fakhfakh s'y est fondé pour justifier le recours à la dette extérieure qui franchit des seuils quasi intolérables à ce jour. Et ce n'est pas tout. Monsieur le ministre pointe du doigt les pressions intérieures sur l'économie nationale, en d'autres mots, les revendications sociales, les grèves, les augmentations des salaires de 50% ainsi que les subventions de 400%. Tout cela est bien vendeur, toutefois, il ne faut pas occulter l'importance cruciale de la mise en place d'une stratégie économique sur une durée bien déterminée.
Elyès Fakhfakh a dit que si l'on réunissait les experts économiques et financiers les plus brillants au monde, ils seront incapables de faire mieux que ce que le gouvernement actuel fait en matière économique. Cela s'apparente davantage à de la prétention que de la confiance en les compétences des hommes du gouvernement en place. Or, ce qui fait défaut de manière très concrète, c'est bien l'absence d'une stratégie économique qui serait à même de redresser la barre des indicateurs économiques.
Certaines figures du gouvernement d'Ennahdha, n'ont eu de cesse de rétorquer qu'ils sont en train de recoller les débris que le gouvernement de « technocrates » de Béji Caïd Essebsi a laissé derrière lui. C'est pour ainsi dire que l'idée de la formation d'un gouvernement composé de compétences nationales indépendantes est tout sauf une idée brillante et perspicace. Que l'économie ne sera pas sauvée par les compétences non partisanes, tel que le pense une belle frange de l'opposition ou encore de la société civile. Rien de tout cela. Pour l'heure, le gouvernement est on ne peut plus convaincu des plans de sauvetage qu'il met en place et a toute confiance en la positivité des résultats.
Alors pour la peine, le ministère des Finances n'a plus l'intention d'appliquer un plan d'austérité, décidément l'idée ne séduit pas grand public. Désormais, il s'agit d'appliquer une politique de rationalisation. Finis les caprices et les envies superficielles, il va falloir renoncer aux biens considérés comme « de luxe » et importés de l'étranger, coûtant ainsi cher en devises.
Les gouvernants ont réfléchi, et encore réfléchi. L'austérité a plutôt mauvaise connotation et, de surcroît, accordera du crédit aux propos des experts économiques qui alertent sur la situation désastreuse de l'économie nationale.
Passons donc au plan B : la rationalisation. Cependant comme nous avons à faire avec un gouvernement d'incompétents, en l'occurrence dans le domaine économique, ils ont beau trouver une idée brillante, ils rateront sa mise en application. Rationaliser en réduisant des frais et des dépenses inutiles et dont on pourrait se passer.
Alors au lieu de faire prévaloir l'efficacité mélangée au patriotisme-rien que pour un brin de vice- et opérer une réduction du nombre de secrétaires d'Etat, de conseillers (un poste quasiment inventé), mais aussi des ministres, le gouvernement préfère sacrifier les besoins de ceux qui se trouvent déjà en bas de l'échelle.
Alors sans trop de suspense, il nous semble que cette politique de rationalisation est déjà de mauvais augure et apportera son lot de soucis économiques additionnels. Sans passer, bien entendu, outre la surprise de taille qui attend citoyen et entité économique, à savoir : la loi de finances 2014 et le code de fiscalité. Quant au code des investissements qui devait être voté depuis des mois et adopté pour l'année 2013 qui touche à sa fin, l'on ne nourrit plus aucun espoir. Et on nous parle de signaux positifs à envoyer à l'adresse des étrangers pour un regain de confiance !


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