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Nadia Chaabane : Des vérités pour Monsieur le Ministre de l'air
Publié dans Business News le 04 - 10 - 2013


Monsieur Harouni,
Avant que le ciel, déjà assez assombri par une indescriptible et totale « incapacitude » politique, ne finisse par nous tomber sur la tête, mon devoir d'élue du peuple m'impose, monsieur le Ministre, de vous rappeler certaines vérités qui, a priori, ces derniers temps restent inaudibles et hautainement prises pour quantité négligeable par tous ceux de votre bord. Essayons toujours !
l'OACA (Office de l'aviation civile et des aéroports), si vous ne le savez pas, est un établissement public à caractère industriel et commercial. Il est donc de fait sous tutelle du Ministère du Transport. Le vôtre! Pourtant dans le décret-loi n° 201-3256 du 13 décembre 2012, et plus exactement son article 2 concernant l'intégration des agents publics ayant bénéficié de l'amnistie générale, la régularisation de leur situation administrative et la reconstitution de leurs carrières, ce dernier parle clairement "d'agent public" et donne clairement la liste des concernés : les agents de l'Etat, les collectivités locales et les établissements publics à caractère administratif. Donc en toute logique il ne peut s'appliquer à l'OACA, puisque le personnel de cet office, ne relève guère de cette catégorie. Or, et faisant fi de la bonne morale qui s'impose à tout véritable homme d'Etat qui se respecte, vous avez donné des consignes contraires au décret, relevant ainsi, plus du favoritisme clientéliste que de la bonne gouvernance, à moins que cela fasse partie de votre mission divine.
Je ne m'arrêterai pas sur le décret lui-même qui comporte plusieurs travers. Ce qui m'intéresse dans ce volet, c'est la manière de superviser ces fameuses reconstitutions de carrières. J'ai sous les yeux un dossier édifiant dénotant d'une nonchalance et d'une irresponsabilité terrifiante dans la prise de décisions. Ce n'est probablement pas un cas isolé. Jusque-là on connaissait les compagnies aériennes sur listes noires, bientôt on aura, grâce à vous et à votre sens aigu de l'Etat, les aéroports de Tunisie sur listes noires.
Ce dossier, monsieur le Ministre des transports de l'air, concerne un contrôleur aérien dont l'activité est hautement pointue, voire même dangereuse, puisque des vies en dépendent, et dont le rôle est de rendre le ciel plus sûr. Ce privilégié, par la volonté du prince, et après une interruption de plus de 20 ans réintègre son poste. C'est ce qu'il y a de plus normal, si ce n'est les différentes révolutions technologiques par lesquelles est passé le métier (pas moins de 3 générations de matériel) et un passage d'un métier en début d'informatisation à un métier complètement informatisé en plus de l'introduction des radars. Dans ces conditions, l'exercice de cette fonction étant donc quasi impossible pour ce monsieur très favorisé, la question qui se pose tout naturellement : Que devient cet agent ? Quel poste va-t-il réellement occuper ? Le bon sens voudrait qu'on le retrouve dans un autre service et bénéficiant ainsi d'une reconversion. Là, on serait effectivement dans un Etat de droit où les choses se passent normalement, mais dans votre haute conception du pays, il en est hélas, autrement. Ce monsieur est tout de go, promu chef de salle et instructeur, bénéficiant de 3 grades d'un coup, alors que le passage d'un grade à un autre nécessite des compétences acquises par une formation, des stages, des concours, etc...
Si on devait introduire une comparaison, ça serait comme permettre à un infirmier de devenir médecin sans passer par la formation diplômante indispensable. En interrogeant des agents publics, on s'aperçoit que la moyenne pour obtenir un grade est de 12 ans et que rares sont les agents qui en bénéficient avant ce laps de temps. A croire que le passage par la “case prison” dispense ceux qui ont bénéficié de l'amnistie d'apporter la preuve de leur savoir. Pas besoin d'apporter des preuves quant à la qualification.
Il suffit d'être ami de Monsieur le Ministre ou du même bord politique que lui. Etre victime de l'ancien régime et ami des nouveaux dirigeants du pays vous donne des grades et des qualifications au risque de mettre en péril la vie des autres. Ce n'est pas très grave, l'honneur de la Tunisie est désormais quantité négligeable. Les autres ne comptent pas, leur sécurité encore moins et les règles qui régissent le secteur importent peu. L'essentiel, c'est d'élargir la base des redevables et des obséquieux qui vous doivent cette aumône et qui, demain, doivent vous rendre la pareille. Quelle noble conception de la politique ! Or dans cette entreprise publique à caractère industriel et commercial qui, rappelons-le, n'est a priori pas concernée par le décret en question, cette décision risque de compromettre les différents engagements de la Tunisie par rapport aux normes de la sûreté aéroportuaire. On pourra ainsi se retrouver entre nous à admirer le ciel qui sera boudé par toutes les compagnies qui ne mettraient pas en danger la vie de leurs clients pour moins que ça. Confier la vie de leurs passagers à un aiguilleur du ciel formé il y a plus de 20 ans et ayant cessé d'exercer depuis et promu aujourd'hui responsable et instructeur, a de quoi donner des sueurs froides à toute entreprise qui se respecte, respecte ses engagements et surtout la vie de ses passagers. Mais, là, j'ai l'impression que ces questions de priorité vous échappent totalement.
A quand votre démission Monsieur le Ministre avant qu'un malheur ne se produise à l'aéroport Tunis-Carthage et n'entraîne ainsi vers l'abîme notre économie pourtant pas trop reluisante et le pays avec? Les compagnies (comptez sur leur véritable professionnalisme !) vont vite découvrir le pot aux roses et votre super contrôleur aérien dans ce secteur fait d'exigences et de précisions ? Ce ne sont pas des paroles en l'air, monsieur le Ministre des Transports. Arrêtez cette catastrophe annoncée, cette nomination de très courte vue et revenez sur ce cadeau empoisonné fait à cette pauvre personne. Mieux vaut avoir des remords que des regrets !
Nadia Chaabane, élue Al Massar à l'ANC


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