Le poste de directeur général de l'Union de radiodiffusion des Etats arabes (ASBU) qu'occupe actuellement Slaheddine Maâoui est convoité par plusieurs parties. Le lobbying a commencé et on cite, déjà, des noms de favoris. Les élections devraient avoir lieu en décembre prochain pour un mandat de quatre ans. M. Maâoui est à son poste depuis janvier 2007 et a été reconduit une fois. Deux noms sont actuellement cités pour être proposés au conseil d'administration de l'ASBU par l'Etat tunisien. Il s'agit d'Imen Bahroun, présidente démissionnaire de l'Etablissement de la Télévision tunisienne, et Mohamed Meddeb, président très contesté de l'Etablissement de la Radio Nationale. Si Slaheddine Maâoui a eu un très riche parcours avant d'occuper son poste, il n'en est pas de même pour les deux qui le convoitent ou, du moins, qui sont cités. Malgré son parcours brillant de journaliste, Imen Bahroun n'a pas eu à occuper des postes de haute responsabilité au sein de l'Etat ou à l'ASBU. Elle demeure cependant une enfant du secteur et a réussi, durant son passage à la tête de la télé, à fédérer son personnel autour d'elle et à maintenir, malgré toutes les embûches, une ligne éditoriale plus ou moins objective et aspirant au professionnalisme. Mohamed Meddeb, en revanche, a tout fait pour semer la zizanie et la discorde autour de lui. N'ayant aucune expérience journalistique ou managériale précédente, puisqu'il n'était qu'un ingénieur son, le parachutage de Meddeb a créé de fortes polémiques à la radio et ailleurs. Son caractère arrogant et insociable a été à l'origine de plusieurs grèves du personnel et de communiqués des syndicats professionnels. Il a tenté, souvent avec succès, de s'ingérer dans les lignes éditoriales des neuf radios qu'il dirige pour qu'elles collent plus aux desiderata du gouvernement et de la présidence de la République. C'est-à-dire ceux qui étaient à l'origine de sa nomination. L'Etat tunisien va certainement proposer un ou deux noms au conseil d'administration de l'ASBU, mais c'est à ce dernier de fixer son choix final et ce conseil peut ne pas suivre la proposition de la Tunisie et choisir un autre candidat. On rappelle que la tradition veut que le DG de l'ASBU soit tunisien et que le siège de cet organisme se trouve à Tunis.