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Ras Jedir Quand un passage frontalier tient tous les Tunisiens en haleine
Publié dans Business News le 07 - 04 - 2014

La situation dans la délégation de Ben Guerdane passe par une longue période de tensions sociales. Il s'agit d'une zone qui a été, de tout temps, sensible et délicate à gérer, plus particulièrement après la révolution tunisienne, suivie, juste après par la rébellion libyenne contre le régime de Mouammar Gadhafi.
La situation s'est exacerbée davantage, ces derniers temps avec les fermetures répétées du passage de Ras Jedir et les graves perturbations du côté de la frontière libyenne où les diverses milices se relaient à contrôler et la région et le trafic des passagers et marchandises à travers ledit passage.
On n'oubliera pas, en effet, l'épisode de l'afflux massif des réfugiés, au milieu de l'année 2011 sous le gouvernement provisoire de Béji Caïd Essebsi. Plus d'un million de personnes, notamment appartenant à des pays arabes et africains, ont été contraintes de se déplacer dans le Sud tunisien pour fuir les combats acharnés en Libye.
Puis avec l'avènement du Conseil national libyen, il y eut un retour relatif et précaire à la normale, mais les perturbations ont vite fait de réapparaître créant un climat d'incertitude à la frontière, aussi bien politique et sociale qu'économique et commerciale.
D'un côté, nombreux sont les Libyens qui rendent visite à notre pays pour se soigner ou rendre visite à des parents. De l'autre côté, une majorité des habitants de la localité de Ben Guerdane vit de la contrebande grâce au commerce des marchandises importées de Libye. D'où le tollé soulevé à chaque fois que le fameux passage de Ben Guerdane est, pour une raison ou une autre, fermé au trafic entre les deux pays.
Mais les récents événements semblent avoir pris des tournures qui ont fait, et font encore, craindre le pire si une solution radicale n'est pas trouvée à cette question épineuse. Toutes les autorités tunisiennes, à l'échelle nationale et régionale se penchent sur le problème et tentent de remédier à la situation, car les explosions sociales et les incidents sécuritaires, qui commencent à voir le jour, risquent de s'aggraver et d'atteindre un point de non-retour.
Le président de la République, Moncef Marzouki, s'est trouvé obligé de mettre la main à la pâte en ayant, dimanche 6 avril 2014, un entretien téléphonique avec le président du Congrès général national libyen, Nouri Abou Sahmin.
Marzouki a convenu, également samedi, avec le Premier ministre libyen par intérim, de l'envoi, à Tunis, d'une délégation libyenne de haut niveau conduite par le ministre de l'Intérieur pour des pourparlers avec son homologue Lotfi Ben Jeddou au sujet de la réouverture du terminal frontalier de Ras Jedir, au cours des jours à venir. Les entretiens bilatéraux seront axés sur les garanties pour le respect de la dignité des usagers tunisiens et libyens du terminal.
Le porte-parole officiel du ministère de l'Intérieur a, d'ailleurs, assuré, dans une déclaration à Radio Shems Fm que le ministère de l'intérieur libyen a promis d'ouvrir aujourd'hui à 14H00, le poste frontalier de Ras Jedir, et ce, suite à plusieurs communications avec son homologue libyen à cet effet.
La veille, samedi 5 avril, M. Marzouki a eu une rencontre au Palais de Carthage avec une délégation de la société civile locale de la délégation, à l'issue de laquelle un communiqué de presse a été rendu public pour souligner la nécessité d'intégrer le commerce frontalier dans le circuit économique et de créer des zones franches.
Il faut dire que depuis le début de cette année, on enregistre des mouvements de flux et de reflux à travers la frontières tuniso-libyenne et à une sorte de guerre de communiqués entre les deux parties. Déjà à la mi-mars 2014, le responsable du point de passage libyen, le colonel Mohamed Jarrafa, justifiait la re-fermeture du passage de Ben Guerdane par le fait que « les autorités tunisiennes n'ont pas honoré leurs engagements de la veille pour garantir la sécurité des Libyens ».
Le même colonel libyen, affirmait que les Libyens, se dirigeant vers la Tunisie via ce poste, avaient subi des provocations alors que les camions libyens de marchandises avaient été empêchés d'accéder au territoire tunisien. « C'est une violation flagrante des accords convenus », disait-il en substance.
De son coté, le coordinateur des relations tuniso-libyennes Khaled Tajouri, a précisé que la fermeture du poste frontalier de Ras Jedir intervient après que des Libyens avaient subi des provocations par une foule qui ne représente guère les habitants de la région. Il a également appelé à la retenue et à faire preuve de sagesse au service des intérêts des deux parties.
A rappeler que le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, était monté au créneau dès le 9 mars 2014 lorsqu'il s'est rendu au poste frontalier de Ras Jedir, dans une première étape de sa visite au gouvernorat de Médenine où une réunion sécuritaire a été tenue afin d'étudier la situation dans la zone frontalière.
La tension a culminé avec la déclaration faite par le gouverneur de Médenine, Habib Chaouat, qui avait reconnu, dans une déclaration à Shems Fm, jeudi 3 avril 2014, que la situation à Ben Guerdane est devenue hors de contrôle avec l'intervention de plusieurs parties qui veulent garder le passage de Ras Jedir fermé.
Trois raisons principales sont évoquées par le gouverneur, à savoir, la création d'un climat de chaos, la préservation des intérêts commerciaux ainsi que des agendas spécifiques et la protection des intérêts de grands réseaux de contrebande.
Cette déclaration alarmiste est survenue suite à l'enregistrement de plusieurs débordements à Ben Guerdane où les locaux de l'Union régionale du travail ont été incendiés et des élèves ont été empêchés de rejoindre leurs classes.
Malgré la réouverture officielle du passage frontalier de Ras Jedir aujourd'hui, la situation nécessiterait une stabilisation viable et fiable dans la mesure où il s'agit d'un nœud délicat et d'une zone charnière pour une contrebande déclarée et d'un trafic d'armes très dangereux, facilité par une situation loin d'être contrôlée du côté libyen. Deux fléaux qui doivent être maîtrisés au plus vite au risque d'avoir des répercussions néfastes sur tout le reste du pays.


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