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Le salut de la Tunisie passe par la fin du cirque
Publié dans Business News le 12 - 05 - 2014

Depuis l'arrivée de Mehdi Jomâa, on sent que le pays va mieux. Que la tension s'est abaissée. Ce n'est qu'un sentiment, cela n'a absolument rien de matériel puisque l'actuel chef du gouvernement n'a quasiment rien fait de concret. Mais le sentiment y est. Le dinar semble être stable face à l'euro et au dollar et les partenaires étrangers sont de nouveau dans la bienveillance. Un simple changement de gouvernement était suffisant pour rassurer les investisseurs locaux et étrangers.
Malgré ces bonnes prémices, la Tunisie n'est pas encore stable et des foyers de tension existent. Les responsables sont identifiés, aux yeux de plusieurs hommes politiques qui n'hésitent pas à les pointer du doigt. Il s'agit des 217 membres de l'ANC et du président de la République.
Le cirque observé la semaine dernière à l'ANC avec la motion de censure et le retrait de ladite motion reflète le désir profond de ces députés de faire le spectacle. Ils tiennent à rappeler qu'ils sont là et qu'ils représentent, malgré leur illégitimité, le pouvoir suprême.
C'est que chez les élus, on prépare les législatives. Les 217 postes de l'ANC sont brigués par des milliers de potentiels candidats. Aux premiers rangs de ceux qui briguent ces postes (dommage que la langue n'autorise pas de les appeler brigands), les actuels députés. Ils n'en ratent pas une pour se faire voir et se faire entendre. Il y a naturellement l'inimitable Brahim Kassas, mais aussi les députés du CPR et d'Ettakatol. Nouveaux venus pour faire leur campagne sur le dos du contribuable, les députés du Joumhouri chassent désormais sur les terres du CPR, d'Ennahdha et d'Ettakatol. On brasse désormais large du côté du parti des Chebbi et on semble prêt à toutes les bassesses. La sortie de Issam Chebbi à l'encontre d'Ahmed Brahim en témoigne.
Même principe chez Moncef Marzouki. Le locataire de Carthage ne rêve que d'une chose, c'est d'être élu pour la première fois au suffrage universel. Il sait parfaitement qu'il n'est à ce poste que grâce à Ennahdha. Cette fois, il veut obtenir son indépendance. Il rêve de clouer le bec de l'opposition et des médias qui le dénigrent et se moquent de lui, matin et soir.
Entre la démission de son ministre-conseiller Aziz Krichen et la cote de popularité croissante de Mehdi Jomâa dans les sondages, le président panique. Comment devenir populaire comme lui et comment casser l'image négative qui lui colle à la peau ou qu'on cherche à lui coller, selon ses dires ?
L'actuel président de la République a multiplié donc les sorties médiatiques et les bains de foule la semaine dernière.
L'actuel président de l'ANC est parti, quant à lui, au Canada, puis aux Etats-Unis, en attendant prochainement la France. Officiellement, il s'agit d'activités ordinaires entrant dans le cadre de ses fonctions. Concrètement, c'est le futur candidat qui se prépare. Le service de communication d'Ettakatol est devenu soudain fort actif pour transmettre tout mouvement de Mustapha Ben Jaâfar.
Ce que font Mustapha Ben Jaâfar et Moncef Marzouki est à la limite de l'honnêteté. Ils profitent de l'argent du contribuable pour embellir leurs images ternies.
Cela passe parfois et les sorties de Marzouki ont été (pour lui) un franc succès. Ses bains de foule en témoignent. Mais il y a parfois des ratages, comme la sortie de Ben Jaâfar ce week-end à Sidi Bouzid. Le président de l'ANC est venu présenter la Constitution aux habitants de la ville, il s'est fait dégager. Les gens n'aiment pas qu'on les prenne pour des cons : on ne présente pas une constitution plus de trois mois après sa promulgation à une région qui a vu naître la révolution.
La campagne électorale pour la présidentielle et les législatives a, donc, visiblement, démarré. Elle ne dit pas son nom, mais elle a démarré. Il y a ceux qui sont honnêtes et le disent, à l'instar de Hachmi Hamdi. Et ceux qui veulent être suppliés pour se prononcer, à l'instar de Hamadi Jebali, Ahmed Néjib Chebbi et Kaïs Saïed. Et puis, il y a ceux qui ne le disent pas faute de pouvoir le dire, au vu du poste qu'ils occupent, à l'instar de Mustapha Ben Jaâfar et Moncef Marzouki.
Tout cela ne se fait pas sans casse. Les députés, dans leur désir inavoué de faire campagne, ont fini par mettre le pied dans le plat et c'est une image de cirque qu'ils ont dégagée.
Mustapha Ben Jaâfar a été (encore une fois) humilié à Sidi Bouzid. Mais vu qu'il y est parti avec le titre de président de l'ANC, c'est le prestige de l'Etat qui a subi le coup.
Quant à Moncef Marzouki, cela rentre désormais dans le classique. L'Etat, il s'en moque éperdument et nous dit carrément qu'il ne faut pas lui faire confiance, confondant superbement régime et Etat.
Loin de respecter tout prestige de l'Etat, se la jouant toujours populiste en se croyant populaire, on le verra discourir au milieu des soldats. La règle est que les soldats sont obligés d'être au garde-à-vous devant le président de la République, chef suprême des armées. Non seulement, ils ne l'ont pas été, mais en plus on les voit carrément armés !
Avec autant d'images négatives, et en attendant les prochaines élections (dans six mois si tout va bien), il est impératif de dissoudre l'ANC et de mettre un terme au « mandat » du président de la République. La mission des députés de l'ANC s'est achevée. Quant au président, il n'en a aucune.
La dissolution du gouvernement Laârayedh a été profitable au pays. Celle de l'ANC ne peut que l'être. Quant à la destitution de Marzouki, on voit très peu de voix prêtes à s'élever contre, tant son éloignement paraît souhaitable.


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