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Ben Jâafar et Marzouki, candidats aux frais du contribuable
Publié dans Business News le 19 - 02 - 2014

« Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaâfar ne devront pas se présenter à la prochaine élection présidentielle ». C'est ce à quoi a appelé le député Karim Krifa arguant que ces derniers faisaient campagne aux frais du contribuable et se servaient de leurs postes pour reconquérir leur électorat. Une proposition quelque peu ubuesque mais qui relève une problématique de taille. Les différents candidats aux élections ne devront-ils pas bénéficier de chances égales ? L'exercice du pouvoir peut-il être la carte gagnante de politiques en mal de popularité ?
Les différents partis politiques mènent une rude campagne électorale avant l'heure, alors même que la loi électorale n'a pas encore été votée et la date des futures législatives et présidentielle, non encore fixée. Qu'à cela ne tienne. Le problème, cependant, réside dans le fait que certains usent de leurs postes aux plus hauts échelons de l'Etat pour redorer leur image et reconquérir un électorat en décrépitude. Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale, « Père de la Constitution tunisienne », et Moncef Marzouki, président de la République « proche du peuple », n'hésitent pas à surfer sur cette vague.
C'est ce qu'a relevé le député d'Al Moubadara, Karim Krifa, qui a appelé Mustapha Ben Jâafar et Moncef Marzouki à présenter leurs démissions s'ils souhaitent se présenter comme candidats à la présidence. Karim Krifa dénonce, dans une déclaration à Mosaïque Fm, mercredi 19 février, une campagne déguisée et avant l'heure et accuse Ben Jaâfar et Marzouki d'ambitionner d'améliorer leur popularité aux frais du contribuable. « S'ils ont envie de se présenter à la présidentielle, ils n'ont qu'à démissionner de leurs postes, ainsi les différents candidats combattront à armes égales », déclare-t-il.
Cette proposition, quelque peu inattendue, est actuellement hors sujet étant donné que Karim Krifa évoque la modification d'un article dans le projet de loi réglementant l'élection présidentielle. Projet de loi qui n'a pas encore été présenté par les députés. Cependant, cette proposition n'est pas totalement hors de propos. En effet, il est aisé d'affirmer que les deux présidents Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaâfar, mènent une campagne électorale avant l'heure, aux frais du contribuable, en prime.
Combien coûtent les campagnes électorales actuellement menées par Ben Jaâfar et Marzouki aux contribuables ? Difficile à dire. Une chose est sure cependant, les différents candidats présumés à la présidentielle ne peuvent pas prétendre à l'égalité des chances avec les rivaux politiques.
Si Ennahdha, établit le code du gagnant des prochaines élections en appelant à « Travailler à influencer les médias et à les diriger vers une optique électorale », ses rivaux, eux, ne chôment pas non plus et semblent profiter de leurs avantages.
Avec l'approche des élections, Moncef Marzouki multiplie les déplacements dans les différentes régions tunisiennes et organise des fiestas gargantuesques pour honorer les députés et fêter la finalisation de la Constitution tunisienne. Tout cela, aux frais du contribuable. Tous ses déplacements sont une occasion pour redorer son blason et se faire une place alors qu'il figure en bas des derniers sondages. Entre une visite à l'hôpital d'Al Marsa aux victimes de l'attentat terroriste de Jendouba, dimanche 16 février, ou encore, aux funérailles de l'adjugent Atef El Jabri, décédé lors des événements de Raouad, Marzouki n'hésite pas non plus à organiser des cérémonies pour honorer des lauréats de concours de Hadiths ou autres.
De son côté, Mustapha Ben Jaâfar, est gratifié du titre de « Père de la Constitution tunisienne ». Un honneur qui fera, l'espèrent ses sympathisants, faire oublier ses bourdes ou plutôt ses nombreuses absences à la tête de « l'autorité suprême du pays ». Grâce à ce surnom, il aura été celui qui a fait aboutir le projet de la Constitution et permit à la Tunisie de connaître sa deuxième République. Celui qui se présente comme le facilitateur de l'hémicycle, aura, aussi, réussi la périlleuse mission de rapprocher les différentes opinions. On raconte également, dans les coulisses de son parti, Ettakatol, que ses membres se sont battus bec et ongles afin d'arracher certains consensus aux islamistes.
La loi électorale non encore votée, peut-on reprocher à d'éventuels candidats d'exercer leurs fonctions auprès des Tunisiens ? Question assez délicate. A laquelle Samir Ben Amor semble avoir trouvé une réponse. Pour le député du CPR, parti de Moncef Marzouki, la proposition du député Karim Krifa est une élucubration. « Il s'agit des paroles de quelqu'un qui est tout simplement jaloux de la popularité de l'actuel président de la République ». Qu'à cela ne tienne ! Force est de reconnaitre que dans les autres pays démocratiques, aucune loi n'a empêché un membre du gouvernement ou de la présidence à aspirer à un poste, lors des élections.
Cependant, les codes électoraux réglementent ce genre de campagnes. En France par exemple, les dépenses liées aux campagnes électorales sont contrôlées par l'Etat et comptabilisées à partir de la déclaration de candidature. En Tunisie, les campagnes se mènent en l'absence d'une loi électorale qui établit les véritables règles du jeu et c'est le plus fort qui mène la danse.
Ennahdha a certes quitté le pouvoir, et mène, en parallèle, de plein fouet sa campagne électorale en Tunisie et dans les différentes circonscriptions électorales. De leurs cotés, bien que n'ayant pas officiellement affirmé leur intention de se porter candidats à la présidence, Mustapha Ben Jaâfar et Moncef Marzouki affutent leurs armes. Entre Ben Jaâfar « le facilitateur » et Marzouki « le populiste », les urnes n'ont pas encore eu l'occasion de se prononcer…


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