Dans un entretien accordé, aujourd'hui vendredi 30 mai 2014 à Radio Express Fm, l'ancien chef et du gouvernement et ex-ministre de l'Intérieur, Ali Laârayedh, a réagi aux propos de Taoufik Dimassi et de Habib Rachdi concernant les directives pour ne pas arrêter Abou Iyadh à la Mosquée Al Fatah. M. Laârayedh a indiqué que contrairement à ce qui avait été dit, c'est bien lui qui a donné l'ordre et insisté pour arrêter Abou Iyadh tout en précisant que M. Dimassi n'était pas concerné par cette opération même s'il était sur les lieux de par son rang de directeur général au ministère de l'Intérieur. Ce sont le directeur général de la sûreté nationale et celui de la sûreté publique qui étaient les premiers concernés, ajoute t-il avant d'affirmer que ce sont bien les chefs et cadres sécuritaires qui avaient pris la décision de ne pas arrêter Abou Iyadh à cause des risques d'un bain de sang qui pouvait découler d'une éventuelle confrontation entre les agents de l'ordre et les salafistes partisans d'Abou Iyadh présents. « Les directeurs, dont Nabil Abid, qui étaient présents sur les lieux, peuvent en témoigner », a-t-il renchéri en substance. Et dans ce genre de situations, le ministre ne peut que suivre les avis des experts sécuritaires qui ont l'habitude et l'expérience en la matière, conclut Ali Laârayedh.