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Tunisie Encore une claque pour le ministère de l'Intérieur
Publié dans Business News le 17 - 09 - 2012

La Tunisie humiliée… L'autorité de l'Etat bafouée. En effet, en l'espace de trois jours seulement, la Tunisie a vécu un véritable séisme politico-sécuritaire et une « réplique » aussi gravissime.
Cela a commencé vendredi, 14 septembre 2012 avec l'attaque perpétrée par les salafistes contre l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique ayant fait 4 morts et des dizaines de blessés parmi les assaillants et les agents de l'ordre sans oublier l'envahissement de la mission diplomatique américaine, un lieu supposé être le mieux protégé de tout le pays.
Une première tristement historique pour l'ère de post-indépendance de la Tunisie qui a sérieusement terni son image et dont il lui faudra longtemps pour se relever. Et on avait, justement, titré : « La Tunisie humiliée par ses enfants salafistes ».
Aujourd'hui, lundi 17 septembre 2012, la « réplique », même si elle n'a pas fait de victimes, elle n'en est pas moins humiliante dans la mesure où encore un salafiste, en l'occurrence le « big boss » de ce groupe d'extrémistes jusqu'au-boutistes, Seif Allah Ibn Hussein, alias Abou Iyadh, a réussi à narguer le département de l'Intérieur et lui administrer une claque magistrale.
En effet, annonçant, à l'avance, qu'il allait prononcer un discours à la mosquée El Fatah, devenue le fief des salafistes et le point de départ de leurs manifestations, Abou Iyadh lançait un véritable défi au ministère de l'Intérieur. Et tout le monde était curieux de voir comment ce département allait gérer cette question et comment allait-il s'en sortir ?
Et comme on sait que le vendredi soir, une descente eut lieu au domicile de ce leader des salafistes jihadistes sans pouvoir mettre la main dessus, la logique veut que les services de sécurité avaient une occasion rêvée pour arrêter cet individu, activement recherché par la sécurité.
On était curieux de voir l'attitude de l'Etat surtout que la veille, dimanche au cimetière d'El Jellaz, le même Abou Iyadh y était pour assister aux funérailles d'un des salafistes, tué dans les incidents à l'ambassade américaine.
Un déploiement impressionnant de forces de l'ordre, appuyé par des survols d'hélicoptère, a été observé sur les lieux. Mais, le N°1 des salafistes est arrivé au cimetière, a assisté à l'enterrement avant de repartir sans avoir été inquiété.
Donc, tout le monde se disait que son passage annoncé à la mosquée d'El Fatah allait être la bonne pour l'arrêter. Et au vu du dispositif mis en place tout autour de la mosquée, tout indiquait que l'étau était suffisamment resserré pour qu'il ne puisse pas y échapper.
Mais encore une fois, l'on ne sait par quelle entourloupette ou quelle manigance il a pu passer entre les mailles du filet de la police, contrainte de rentrer bredouille.
Les services du ministère de l'Intérieur viennent d'essuyer, coup sur coup, deux revers de taille, deux claques qui le laissent groggy, deux camouflets qui mettent en cause la crédibilité et l'efficacité des rouages de ce département névralgique.
Les observateurs estiment que plusieurs questions se posent et s'imposent concernant la gestion des ressources humaines et techniques au sein du ministère de l'Intérieur dans le sens où les flops enregistrés récemment sont la conséquence inéluctable des décisions prises quant à la mise à l'écart de dizaines de hauts cadres de ce département.
Cela a commencé, rappelons-le, avec Farhat Rajhi qui, d'un trait de stylo et lors d'une mise en scène digne d'un médiocre Vaudeville, a mis à la retraite forcée pas moins de quarante-deux directeurs, sans enquête préalable, sans preuves quant à d'éventuelles négligences ou incompétences. Et de l'avis des connaisseurs, ces cadres étaient réputés, pour la plupart d'entre eux, pour être de véritables professionnels et hautement compétents.
D'ailleurs, personne ne comprend pourquoi ils sont toujours à l'écart malgré leur recours auprès des autorités concernées et leurs requêtes auprès du Tribunal administratif.
Puis, tout dernièrement, Ali Laârayedh, a mis à la retraite forcée près d'une vingtaine d'autres hauts cadres sans oublier la mutation d'une quinzaine de directeurs de districts de sûreté à des tâches administratives. Cela n'a fait qu'affaiblir les mécanismes et les automatismes de l'action sécuritaire confiée à des responsables, peut-être pleins de bonne volonté, mais loin d'avoir la compétence et l'expérience de leurs prédécesseurs.
D'ailleurs d'aucuns n'hésitent pas à dire que le ministère de l'Intérieur n'aurait pas dû être confié à un membre de parti. Encore moins à quelqu'un d'Ennahdha. Le cas du ministère de la Défense constitue l'exemple le plus édifiant. En y gardant Abdelkrim Zebidi, la continuité y est assurée et l'efficacité préservée dans le sens où aucun couac n'y est signalé.
Qu'on le veuille ou non, et tout en étant partisan d'une police citoyenne et républicaine respectant les droits de l'Homme, le département de l'Intérieur demeure sensible et déterminant pour l'image du pays. Tout en dépend, effectivement : la paix sociale, les investissements, le tourisme, etc.
D'ailleurs, les voix se sont multipliées, ces derniers temps, appelant à la démission de M. Laârayedh. Youssef Seddik, Sihem Ben Sedrine et bien d'autres – y compris Abou Iyadh, aujourd'hui même – le lui ont demandé. Qu'à cela ne tienne. L'actuel ministre de l'Intérieur est persuadé qu'il est en train de s'acquitter comme il se doit de sa mission et que, par conséquent, il peut, voire doit, rester cloué à son poste.
A noter qu'en ces moments où l'Etat tunisien – donc la Tunisie et les Tunisiens – prend un sérieux coup pour son grade à l'échelle aussi bien nationale qu'internationale, les observateurs se demandent, à juste titre, où est l'Etat ?!
On constate, en effet, une absence curieuse des ministres, sans parler du chef du gouvernement qui n'a fait, jusqu'à présent, aucune déclaration officielle. En d'autres temps, ils se pavanaient sur les plateaux des différentes chaînes de télévisions pour se vanter de faire partie du gouvernement le plus fort de l'Histoire de la Tunisie !
En ces moments difficiles d'incertitude et d'inquiétude, le peuple a besoin d'un Etat fort pour le rassurer sur son avenir, mais ce n'est nullement le cas. Au contraire, c'est le black out le plus total laissant les citoyens livrés à leur propre sort face à ces dangereux et imprévisibles salafistes desquels Rached Ghannouchi dit qu'ils lui rappellent sa jeunesse !


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