La campagne électorale a officiellement débuté samedi 4 octobre 2014 à minuit. Les différents partis ont mobilisé leurs militants pour le collage des affiches dans les emplacements prévus à cet effet et ce juste après minuit. Parmi les premiers partis à coller les affiches, on cite Ennahdha, Nidaa, Al Moubadara, le Mouvement destourien, Attayar, Wafa, l'Alliance démocratique, Afek, Al Joumhouri… A la réaction civique des partis, il y a eu une réaction de vandalisme de leurs adversaires politiques et les premiers à être victimes sont Ennahdha et Nidaa Tounes, comme nous avons pu le remarquer dans la circonscription de Tunis 2 et le montrent les photos que nous avons prises au Lycée d'El Menzah IX et l'école du Manar 2. Les affiches des têtes de liste et du programme d'Ennahdha ont été totalement arrachées tandis que pour Nidaa Tounes, seule l'affiche du programme a été vandalisée. Un programme que nous retrouverons quelques encablures plus loin, signe que les militants de Nidaa ont collé deux affiches dans chaque emplacement. A l'Ariana, mitoyenne, il n'y a pas eu de vandalisme enregistré. A Carthage, en revanche, des lecteurs nous ont fait part de l'arrachage d'affiches et nous ont informé que ce sont les mêmes partis, Nidaa et Ennahdha, qui en paient le prix. Ces actes de vandalisme auraient eu lieu, paraît-il et selon ces lecteurs, devant la garde présidentielle. Ennahdha et Nidaa sont les deux partis favoris aux prochaines élections législatives prévues le 26 octobre courant, selon les derniers sondages autorisés. Ce même manège de vandalisme électoral a déjà été observé en 2011, notamment de la part du parti présidentiel CPR. La photo ci-dessous de Sihem Badi à Paris collant l'affiche de son parti sur celle du PDM a alors fait le buzz et a créé une forte polémique. En guise de « sanction », Mme Badi a été nommée ministre de la Femme et de la Famille. On rappelle que le code électoral interdit dans son article 62 tout arrachage d'affiches électorales, collage d'autres affiches au-dessus ou de dégradation, de quelque manière que ce soit, de la lecture d'une affiche électorale. Toute infraction à cet article est sanctionnée d'une amende de 500 à 1000 dinars selon l'article 150 du code électoral.