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Campagne électorale 2014 : Tous les coups tordus sont permis !
Publié dans Business News le 07 - 10 - 2014

A l'approche du scrutin législatif et présidentiel, le climat politique en Tunisie s'en trouve de plus en plus tendu. La précampagne et le démarrage de la campagne électorale, pour les législatives, sont entourés d'une aura délétère, où fraudes, trahisons, coup bas et rumeurs sont légion et ne font qu'entacher un processus déterminant pour la Tunisie. Loin des débats sur les programmes, les politiques se déclarent une guerre sans merci, se déchirent et dépassent parfois les limites du civisme !

Le ton est donné et l'éthique de campagne semble être le dernier des soucis des candidats qui s'affrontent. Le débat tend plutôt à être redirigé sur le terrain des règlements de compte et de la diffamation. Elever le niveau du débat à l'essentiel, n'est pas de mise : diversions et tergiversations sont les maîtres mots ! A savoir que la campagne électorale est définie comme « l'ensemble des activités menées par les candidats ou les listes de candidats, leurs partisans ou les partis durant une période définie par la loi, pour faire connaître le programme électoral […] », tel que stipulé par la Loi électorale. Il est clair qu'au sein d'un climat de démocratie avérée, les débats seraient plutôt axés sur les programmes électoraux des différents candidats et partis en lice, mais force est de constater qu'en Tunisie, la plupart des politiques se sont attelés, dans une tacite impunité, à s'attaquer sur des futilités qui ne laissent présager rien de bon pour la suite du processus.
Lors d'une récente émission, le président de l'UPL, Slim Riahi, candidat à l'élection présidentielle n'a pas lésiné sur les manœuvres, en s'attaquant frontalement à plusieurs partis dont Nidaa Tounes et Ennahdha, essayant de discréditer le président de Nidaa Béji Caïd Essebsi. L'homme d'affaires politique n'a pas manqué d'épingler ce qu'on appelle les deux plus grands partis politiques et affirmant que Nidaa Tounes est un parti qui se base sur « la tentation de faire peur aux Tunisiens » ! Continuant sur sa lancée, M.Riahi ajoute que le parti de Béji Caïd Essebsi tient sa force des sondages et des médias. Il a également avancé que même Taïeb Baccouche, un des leaders de Nidaa avait qualifié sa formation politique de « parti jetable », n'ayant pour seule finalité que l'accès au pouvoir… Nidaa Tounes de son coté n'a pas tardé à répliquer en reprochant au candidat Slim Riahi sa volonté de brouiller l'opinion au détriment de l'éthique et de la vérité et soulignant que ses déclarations s'inscrivent dans le cadre de la campagne de dénigrement ciblée contre le mouvement et son président Béji Caied Essebsi. Lazhar Akremi, porte-parole du mouvement Nidaa Tounes et tête de liste à Ben Arous, a rendu la pareille à Slim Riahi le qualifiant de « phénomène financier » qui n'a aucun rapport avec la politique et la réalité de la situation en Tunisie. C'est dire le niveau mirobolant atteint par le discours de nos politiques en période de campagne électorale ! Un autre incident des plus contestables a impliqué le parti de Slim Riahi. Accusé d'avoir falsifié les parrainages d'électeurs, par le président de l'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (ATIDE), Youssef Jouini, président du comité central de l'UPL a proféré des insultes et des menaces directes contre Moez Bouraoui.
Dans tout ce marasme, le débat de fond est relégué aux oubliettes, les poignards dans le dos se multiplient de même que les retournements de vestes. Omar S'Habou alors qu'il soutenait haut et fort la candidature de BCE à la présidentielle, s'est rétracté pour en soutenir une autre, et au passage a laissé fuiter une lettre fracassante où il met en doute l'état de santé du candidat de Nidaa. Un retournement de situation qui fait office de trahison pour un certain nombre de militants et qui a été pointé du doigt par BCE lui-même, assurant que M. S'habou a été poussé à agir de la sorte poussé, probablement, par « le lobby de Kamel Letaïef ».
Complots, manigances et accusations à la pelle, et dans tout cela l'électorat tunisien s'en trouve désorienté et subit à son détriment les cafouillages de la classe politique, censée au contraire assurer la réussite du processus et exposer son programme prévu pour la prochaine étape. Ne serait-ce que l'histoire de la falsification des parrainages qui a soulevé un tollé dans l'opinion publique enfonçant le clou de l'incertitude et du manque de confiance, de la chose politique, par le citoyen. Dernièrement Béji Caïd Essebsi ne voulant pas répondre aux accusations de Mehrezia Laâbidi, candidate aux législatives d'Ennahdha, quant à son soutien au terrorisme, n'a trouvé qu'un scandaleux « Ce n'est qu'une femme après tout » pour rétorquer ! Une aubaine pour ses adversaires, pourtant d'idéologie conservatrice, de s'élever au rang de féministes de premier ordre et de s'attribuer le bon rôle. Hypocrisie dites-vous ? Tous les moyens sont bons pour accéder au pouvoir plutôt ! Marquer des points au détriment de l'adversaire en cherchant la petite bête, c'est le quotidien des politiques tunisiens. Autre cas, les CPR connus pour leur agressivité en temps de campagne, ne sont pas en reste. Insultes, diffamations et dénigrement sont le lot quotidien des sorties des Samir Ben Amor, Sihem Badi ou Tarek Kahlaoui, on s'en passera de les énumérer… Et dans tout cela, Ennahdha semble tirer son épingle du jeu, en se tenant à l'écart des tiraillements et en menant sa campagne avec le sérieux qui se doit. A bon entendeur, salut !
Les exemples d'incivilités et de malveillances sont multiples sur la scène politique en ébullition. Le grand perdant dans cette histoire est l'électeur tunisien qui ne s'y retrouve plus. Le danger étant que le discrédit jeté par les agissements des politiques, sur le processus électoral, n'impacte négativement sur le scrutin à venir. Ecarter le débat sur le contenu des programmes mènerait irrémédiablement au désintéressement et à l'abstention, et annoncerait des élections biaisées.


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