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Police municipale : Un traitement à deux vitesses
Publié dans Business News le 19 - 04 - 2015

La destruction des étalages anarchiques de la rue des Salines n'est pas passée inaperçue. L'affaire a généré une pluie de commentaires sur internet et même des déclarations de politiques. Les uns cautionnent, d'autres condamnent et quelques autres pointent une police municipale à deux vitesses. Lecture.

La police municipale a procédé, dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 avril 2015, à la destruction des étalages anarchiques de la rue des Salines. Le passage des bulldozers, cette nuit là, a laissé derrière lui un amas de débris. Tout a été rasé et laissé à terre. Des cartons, des étals en bois, des bâches en plastique et de la marchandise écrasée jonchaient les trottoirs et la voie publique.

Cette opération a déclenché une vague de réactions et des discussions interminables sur les réseaux sociaux. Les avis étaient mitigés. Certains ont approuvé l'action. D'autres, en revanche, l'ont critiquée.


Les habitants de ce quartier étaient soulagés de voir les marchands de bric-à-brac obligés de partir. « Enfin ! Nous allons jouir de siestes tranquilles ! Finis les cris des vendeurs » écrit un Facebookeur. Certains piétons se sont également associés à cette intervention de la police municipale. « Bravo ! Il faut continuer ! Que ça ne soit pas périodique ! Il y en a marre de cet horrible vécu, sale et inesthétique, et des grossièretés des vendeurs, hideux et bagarreurs » déclare une internaute outrée de l'incivilité de certains marchands.

D'autres ont, en revanche, condamné la manière de procéder des autorités, la qualifiant de « brutale » et d' « abusive ». Ce genre de mesure ne fait qu'alimenter les rancœurs et favoriser la délinquance, a-t-on soutenu. Il aurait fallu réfléchir à une solution plus efficace et qui tient compte des conditions précaires de ces vendeurs « Non seulement on n'offre pas de travail à ces jeunes, mais on détruit en plus le peu de moyens dont ils disposent » peut-on lire dans un commentaire.

Certains politiques n'ont pas raté l'occasion de rebondir sur l'affaire. Sur sa page officielle, Adnène Mansar, a écrit ceci : « Malheur à un Etat auprès duquel les pauvres cherchent refuge et se retrouvent volés, et derrière lequel se cachent les voleurs et se retrouvent dorlotés […] Pourquoi les autorités ont-elles procédé à cette démolition la nuit, à la manière de quelqu'un qui commet une effraction ou un vol ? Pourquoi la loi ne s'applique qu'aux pauvres ? Pourquoi les étalages ont été détruits avec des bulldozers, en l'absence de leurs propriétaires ? Pouvons-nous espérer démolir, un jour, les entrepôts des contrebandiers ? Ceux-là qui approvisionnent les marchés des pauvres ? Ou bien l'œil de la justice ne voit que les pauvres ? »


Le conseiller de l'ex-président de la République, Moncef Marzouki, dénonce, ainsi, la rigueur à deux vitesses des autorités. Celles-ci traitent, selon lui, les petits vendeurs et les gros bonnets de la contrebande de manière inégale. Un avis partagé par beaucoup d'autres. Cette dichotomie dans l'application de la loi a été soulevée dans les posts de plusieurs cyber-activistes. Ceux-ci accusent, en effet, l'Etat d'appliquer la loi contre les pauvres et de fermer les yeux sur les infractions commises par les riches.


Il suffit d'aller en visite dans quelques quartiers huppés de la capitale pour se rendre compte des abus flagrants de certains restaurateurs et cafetiers tenant des établissements haut de gamme.

A la cité Ennasser, par exemple, les piétons de l'avenue Hédi Nouira se retrouvent obligés de marcher sur la voie publique au risque de se faire frôler par les voitures. En effet, les allées piétonnes en bas des immeubles, situées au long de ladite avenue, ont été transformées, pour la plupart, en terrasses de cafés. Des chaises, des tables et des parasols débordent sur ces allées avec des balustrades en aluminium montées sur les quatre faces pour « marquer le territoire » de la terrasse.

Que dit la loi au sujet de ces abus ? Pour en savoir plus, nous avons interviewé le chef de la délégation spéciale de Sidi Bou Saïd, Raouf Dakhlaoui. « Les municipalités peuvent autoriser aux cafés ou aux restaurants d'occuper une partie du trottoir, en guise de terrasse, à condition que la superficie de celle-ci soit comprise entre un tiers et deux tiers de la superficie du trottoir » a-t-il répondu. Et de compléter « D'autres éléments sont également à prendre en considération. C'est aux services municipaux de juger et de décider quant à l'octroi, ou non, de ces autorisations ».

Décidément, la condition des 1/3, 2/3 n'est toujours pas respectée et, dans bien des cas, la police municipale n'intervient pas pour imposer le respect de cette règle.

M. Dakhlaoui nous a confié, au cours de l'interview, qu'il soupçonne une complicité entre la police municipale et les contrevenants. Celle-ci refuse d'appliquer, dit-il, les consignes qui lui sont données, et ce, sans qu'il n'y ait de raisons valables. Notre interlocuteur suspecte même l'existence de pots-de-vin.

Un autre exemple aussi frappant est celui d'un cabaret dans le quartier résidentiel d'Ennaser. L'enseigne accrochée sur la façade indique que c'est un resto. Mais, il s'agit d'un restaurant aux horaires peu communs puisqu'il ouvre à minuit et ferme à 4h du matin. La musique, le bruit et les bagarres quasi-quotidiennes dans ce pseudo-cabaret troublent la tranquillité des riverains. Malgré les plaintes répétées des habitants, les autorités municipales ne se sont pas mobilisées pour fermer cet espace qui nuit au bien-être collectif de tout le quartier.

Plusieurs constats appuient la thèse soutenant que la police, cet organe de l'Etat, est adepte d'une politique de deux poids deux mesures. Ce corps attaché au ministère de l'Intérieur semble appliquer la loi de manière très sélective.


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