Dans un post publié, aujourd'hui dimanche 24 mai 2015 sur sa page officielle Facebook, Bochra Belhaj Hmida, députée à l'Assemblé des représentants du peuple (ARP) s'est élevée contre les déclarations de Kalthoum Kennou accusant Abada Kéfi de faux et usage de faux et avançant qu'il doit être traduit devant la justice. Elle a, outre, émis des craintes quant à la neutralité et l'indépendance de la magistrature. Après avoir assuré qu'elle n'a jamais voulu chercher de querelles pour le buzz, Mme Belhaj Hmida indique, dans son post que « devant la déclaration de Madame Kennnou qui annonce que Maître Abada Kéfi est poursuivi pour faux et usage de faux, elle se voit obligée de réagir ». Pour la députée, et même si elle ne connaît pas le fond de l'affaire, « cette déclaration est, à ses yeux, inacceptable pour plusieurs raisons » qu'elle énumère ainsi : « Premièrement : pourquoi maintenant ? Juste après l'adoption de la loi sur le conseil supérieur de la magistrature, si cela n'a rien à voir pourquoi elle ne cite que lui alors qu'il y a d'autres avocats qui font l'objet de poursuites judiciaires ?? Par ailleurs, il y a un principe fondamental de droit : toute personne est innocente jusqu'à ce que sa culpabilité soit établie dans un procès équitable .Les juges sont tenus plus que toute autre personne à respecter ce principe » Et Bochra Belhaj Hmida conclut ainsi : « Franchement cette attitude ne me rassure pas (en tant que citoyenne et avocate engagée depuis des décennies dans le combat pour l'indépendance de la justice) sur l'éventuel procès de mon confrère. Un procès équitable exige une sérénité, une neutralité et une indépendance. Des conditions qui sont loin d'être remplies ».