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La Tunisie, allié majeur non membre de l'OTAN, quelle portée ?
Publié dans Business News le 24 - 05 - 2015

Qu'est-ce qui va changer dans les relations tuniso-américaines après la visite officielle effectuée par le président de la République, Béji Caïd Essebsi les 20 et 21 mai 2015 ?
Il y a eu certes beaucoup d'acquis et beaucoup d'accords dont le mémorandum d'entente signé par John Kerry et Mohsen Marzouk, mais le moment phare de ce séjour présidentiel restera celui de l'annonce par le président américain, Barack Obama, de l'octroi à la Tunisie du statut d'allié majeur non membre de l'OTAN. Retour sur une visite historique et émaillée d'une forte polémique…
Pour sa première visite aux Etats-Unis d'Amérique, en octobre 2011, alors qu'il était simple Premier ministre d'un gouvernement provisoire sur le départ, Béji Caïd Essebsi avait obtenu plein de promesses. En cette deuxième visite de deux jours, BCE, en sa qualité de président de la République, d'une étape définitive, a obtenu, de l'avis de tous, des accords et des faits concrets.
On s'arrêtera, bien entendu, sur cette annonce-surprise par le président Obama de l'octroi d'une haute distinction, en l'occurrence celle du statut d'allié majeur non membre de l'OTAN. En quoi consiste ce privilège et que va-t-il changer, concrètement, pour la Tunisie ?
Ce statut est considéré par les spécialistes comme le plus élevé rarement accordé par les Etats-Unis et réservé jusque-là à une quinzaine d'alliés, dont le Japon, l'Australie, l'Afghanistan ou encore l'Egypte, Bahreïn et le Maroc.
Ce statut est accordé par Washington à des pays alliés ayant des relations stratégiques avec les forces armées américaines, mais ne faisant pas partie de l'organisation qui compte actuellement 28 Etats membres. Grâce à ce statut, la Tunisie, qui devient le 16ème allié majeur et le 6ème pays arabe à avoir obtenu ce privilège, pourrait bénéficier de « certains droits pour la défense, pour la coopération ainsi que pour la croissance. »
En plus détaillé, ce statut d'allié majeur non membre de l'OTAN permet, entre autres, aux pays concernés d'avoir accès à une coopération militaire renforcée avec les Etats-Unis d'Amérique, plus particulièrement en matière de développement, d'achat d'armements et de formation militaire.
Ce même statut permettra à notre pays de bénéficier d'un soutien massif dans divers domaines, notamment militaire et sécuritaire, et lui donnera accès aux technologies avancées, armement de dernière génération et de renseignements de haut niveau.
D'ailleurs, la Maison blanche annonce, déjà, avoir demandé au Congrès d'approuver une aide de 138 millions de dollars pour 2016, dont 62,5 millions pour la partie militaire, en plus de l'annonce de la livraison de 52 véhicules militaires de type Humvee et d'un navire de patrouille à l'armée tunisienne qui doit encore recevoir en 2016 quatre autres navires américains.
Des sources proches ayant accompagné le président de la République dans ce voyage, indiquent que BCE avait bataillé dur pour en convaincre le secrétaire d'Etat, John Kerry, les influents administrateurs du Peace Institute et les sénateurs et congressmen, devenus grands défenseurs de cette proposition.
Il restait la décision finale du président Barack Obama. Pour cela, M. Caïd Essebsi devait convaincre le vice-président, Joe Biden, homme discret mais très influent auprès de son patron, et avec qui il était invité à prendre le petit-déjeuner. Une ultime carte à jouer qui s'est avérée payante. Puisque dans l'après-midi du jeudi 21 mai 2015, Barack Obama annonçait l'attribution de ce statut à la Tunisie.
Les observateurs se posent, toutefois, la question si cette décision avait été discutée avec le gouvernement algérien, surtout que quelques jours précédant la visite présidentielle à Washington, le chef du gouvernement Habib Essid se trouvait, lui aussi, en séjour officiel à Alger.
Même si rien n'a été dit à ce propos, il serait difficile, selon les observateurs, d'envisager que pareil sujet n'ait pas été abordé, surtout si l'on sait que pour la Tunisie, l'Algérie est un allié tout aussi privilégié et majeur, qui a été très efficace en apportant d'importantes aides financières et politiques à la Tunisie, en plus, bien entendu de la coopération hautement positive en matière de lutte contre le terrorisme.
Les dividendes de la visite présidentielle aux USA ne sont, certes, pas tous divulgués, mais on en sait déjà assez sur les résultats des tractations établies entre les membres du staff accompagnant le président de la République et les hauts responsables américains.
On citera, d'abord, le mémorandum qui, en dépit de la polémique suscitée par la qualité du signataire, Mohsen Marzouk, affirme l'engagement des Etats-Unis à renforcer le potentiel sécuritaire et de défense de la Tunisie. Il s'agit aussi de soutenir la coopération dans le domaine de la lutte anti-terroriste à travers des programmes de financement pour l'acquisition d'équipements militaires et l'organisation de programmes de formation militaire et dans le domaine de la sécurité.
Le même mémorandum, qui ne constitue nullement un accord pour faits concrets, prévoit de renforcer la coopération en matière d'enseignent supérieur et dans les domaines scientifiques et culturels ainsi que la création d'une commission économique associant les secteurs public et privé dans les deux pays et qui est appelée à tenir des réunions périodiques à Tunis et à Washington pour examiner les moyens pour l'impulsion des échanges commerciaux au niveau bilatéral et la promotion des investissements.
John Kerry dira de ce mémorandum d'entente qu'il s'agit «d'un message fort pour renforcer la démocratie naissante en Tunisie».
On mentionnera, ensuite, l'organisation de la table ronde avec les hommes d'affaires et les investisseurs américains, la rencontre au Pentagone avec le secrétaire américain à la Défense, l'entretien avec le vice-président, Joe Biden et la rencontre avec la communauté tunisienne aux USA, sans oublier la décision d'octroyer, à l'avenir, un nombre beaucoup plus importants de bourses aux étudiants tunisiens désirant poursuivre leurs hautes études, notamment de doctorat aux USA.
Une réussite, alors cette visite ? BCE en dira qu'elle atteint tous ses objectifs. Certains critiques restent, toutefois intransigeants sur la question de l'habilitation de M. Marzouk à signer ledit mémorandum.
Le bilan est là. Aux spécialistes politiques, économiques et sécuritaires d'en décortiquer la portée, les tenants et les aboutissants.


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