« Si par malheur un incident avait lieu lors de la manifestation anti-projet de réconciliation, cela ferait propager la terreur dans tout le pays ». C'est ce qu'a déclaré Najem Gharsalli, ministre de l'Intérieur, lors de son audition par la commission parlementaire des droits et des libertés, jeudi 10 septembre 2015. Le ministre a indiqué que l'état d'urgence ne doit en aucun cas servir de prétexte pour interdire les manifestations ou bâillonner la liberté d'expression. Toutefois, et au vu des menaces terroristes actuelles, le droit de manifester ne peut être exercé en toute sécurité, a-t-il précisé.
« Il est difficile d'assurer la sécurité de tout l'espace de la manifestation contre de potentielles attaques. Face à des personnes qui n'ont peur de rien et qui cherchent la mort », a-t-il avancé en faisant allusion aux terroristes. Le ministre a ajouté, dans le même ordre d'idées, qu'il pensait « aux dangers qui nous entourent » et « aux menaces dont il prend connaissance tous les jours ».
La présidente de la commission, Bochra Belhaj Hamida, a appelé les membres à voter la poursuite de l'audition en huis-clos. « Et ce au vu des informations sensibles que M. le ministre va partager avec nous », a-t-elle justifié. Une proposition qui a été ouvertement contestée par Mongi Rahoui, élu Front populaire et Ali Bennour de Afek Tounes.