Après un premier statut posté hier soir du samedi 24 octobre 201, sur sa page Facebook, dans lequel il se plaint de la coupure de son passage à l'émission Labes d'hier avec Naoufel Ouertani sur la chaîne d'El Hiwar Ettounsi, l'avocat Mounir Ben Salha a publié son intervention intégrale reprise via le site de la même chaîne. Le passage en question commence par la révélation du message de Imed Trabelsi qui l'a chargé de lui permettre d'avoir un burnous en prison parce qu'il fait très froid.
Mais c'est après que Me Ben Salha a fait des révélations aussi graves qu'importantes. « J'ai appris beaucoup de choses sur ce qui s'est passé peu avant et peu après le 14 janvier 2011, et je peux affirmer qu'il n'y a pas eu de révolution », dit-il en substance et en toute assurance. « Il y a eu juste une précipitation et une accélération des événements et même Ben Ali ne comprenait pas ce qui se passait. Des forces occultes ont voulu que les services de sécurité soient dispersés et ce, en enregistrant des incidents meurtriers avec des personnes tuées, le même jour et en même temps et de la même manière, à La Fayette, à Gabès, à Nabeul, à Kasserine et à Zaghouan », précise t-il. Et de révéler encore que ce qu'il y a eu est un coup d'Etat « aérien» dans le sens où « on a obligé le président à prendre l'avion et à quitter le pays tout en lui promettant que c'est provisoire. Puis, il y a eu une campagne médiatique pour dire que Ben Ali a fui le pays. Mais comme il y avait quatre auteurs de ce coup d'Etat, chacun d'eux voulait tirer la couverture pour lui tout seul. Finalement, c'est celui qui n'y avait joué aucun rôle qui a ramassé la jackpot, en l'occurrence, Foued Mebazzaâ ». « C'est vraiment aberrant de dire qu'il y a eu une révolution qui amène au pouvoir un baron de l'ancien régime alors qu'une révolution est, par définition, une rupture avec le passé », conclut-il avant de mette l'accent sur le fait que tout ce qu'il venait de dire émane de documents et de dossiers bien existants.