Dans une interview publiée vendredi 29 janvier 2016 dans les colonnes d'Alarabiya Net, le chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi, a exprimé un soutien sans faille à l'Arabie Saoudite. « L'Arabie Saoudite est visée et nous n'avons d'autre choix que d'être à ses côtés et la soutenir », a-t-il déclaré. Au sujet de sa tournée en Orient, il a indiqué qu'une grande réunion des pays du Golfe aura lieu prochainement pour discuter des moyens d'aider la Tunisie, ajoutant qu'il avait invité ces pays à investir chez nous dans un partenariat gagnant-gagnant, permettant de créer du développement et de l'emploi d'une part et de profiter des grandes opportunités d'investissement qui s'offrent en Tunisie d'autre part.
Interrogé sur la crise du parti au pouvoir, Béji Caïd Essebsi a reconnu que la guerre fratricide à Nidaa avait un impact négatif sur le gouvernement et sur le pays de manière générale. Ce qui l'a poussé, dit-il, à intervenir sans qu'il ne prenne position en faveur d'un camp contre un autre, assurant que la formation va retrouver sa vigueur pour bientôt.
Le président de la République a rejeté, dans le même contexte, toute intention de léguer les rênes du parti à son fils, Hafedh Caïd Essebsi. Par ailleurs, Béji Caïd Essebsi a indiqué être encore attaché à Habib Essid en tant que chef du gouvernement, précisant qu'il avait choisi pour ce poste une personne en dehors de Nidaa Tounes, au vu de la nature délicate de la phase actuelle.
Revenant sur les troubles ayant éclaté dans les régions, BCE affirme que des parties d'extrême gauche ont essayé de récupérer les mouvements de contestation pour servir leurs intérêt. Il a fait savoir qu'il révélera, prochainement ces parties en question et qu'il n'accuse personne sans preuves…