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De temps en temps, les islamistes montrent leur sale visage
Publié dans Business News le 22 - 02 - 2016

A l'actualité cette semaine, la visite d'Etat de Béji Caïd Essebsi en Suisse, l'affaire du Belge arrêté avec un container d'armes (selon la Douane) qui se sont avérés être des jouets (selon le juge) et le décès de trois sommités internationales, le journaliste égyptien Mohamed Hassanine Haykel, l'ancien SG de l'ONU Boutros-Boutros Ghaliet l'érudit et écrivain italien Umberto Eco. Paix à leur âme !

Les services des Douanes tunisiennes ont annoncé mardi 9 février la saisie d'un container rempli d'armes de guerre appartenant à un investisseur belge, actif en import-export et bénéficiant du régime ‘'entrepôt douanier''. Dans ce container, selon un communiqué officiel publié le jour même, il y avait près de mille cartouches de calibres différents, des armes à feu, des aérosols de gaz paralysant, du matériel de plongée et un drone. Le lendemain, le DG de la Douane déclare sur Mosaïque FM avoir suivi personnellement l'affaire qui a commencé quelques jours plus tôt. Le Belge en question était sous surveillance depuis son départ de Belgique et on cherchait à connaitre la destination finale de ‘'l'arsenal'' et les objectifs du Belge et ses complices.
La version de la direction est quasiment répétée mot à mot par les syndicats douaniers, ce qui pourrait laisser croire que c'est ce qui s'est réellement passé.
Traduits devant le parquet du pôle antiterroriste, le Belge et les autres suspects dans cette affaire sont libérés jeudi 18 février. Le Belge a même pu quitter le territoire de la République samedi dernier. Selon des sources judiciaires, cette libération serait due au fait que les armes saisies ne seraient pas des armes à caractère létal. Fin de l'histoire et début de la polémique. Chacun y va de son analyse pour dire que la justice est laxiste, que le procureur est complice ou encore que la Douane a cherché à faire un coup de com' d'autopromo, qui s'est transformé en flop. Et si c'était une opération blanche de services de sécurité étrangers cherchant à tester l'efficacité des nôtres ?
La vérité est que l'on ne saura pas de sitôt ce qui s'est réellement passé, mais quelle que soit cette vérité, le scandale est bien réel. Si le procureur est complice, ce serait une catastrophe. Si la douane cherche à se faire voir, c'est dramatique. Et si c'est les services étrangers qui testent les nôtres, sans avertir la hiérarchie au préalable, cela veut dire que nos services n'inspirent plus de confiance à quiconque et que l'Etat tunisien est en déliquescence… Quoi qu'il en soit, le scandale aurait pu être étouffé avec une bonne communication et cette communication fait actuellement défaut au sommet de l'Etat. Mais il faudrait d'abord définir c'est quoi le sommet de l'Etat dans ce nouveau système bicéphale, est-ce la présidence de la République ou la présidence du gouvernement qui navigue à vue et improvise en continu ?

Le président de la République est parti en visite d'Etat en Suisse les 18 et 19 février. On peut gloser longuement sur le lapsus de Béji Caïd Essebsi qui a confondu Schengen et Union européenne dans son discours faussement improvisé. C'est ce qu'a retenu, de cette visite d'Etat, une partie des médias suisses et tunisiens. C'est ce qui a fait le buzz en tout cas. Mais c'est leur travail de journalistes, après tout, de s'arrêter sur un détail qui fait, peut-être, la différence et illustre beaucoup de choses et génère certainement une audience massive. Mais, justement, ce n'est qu'un détail.
J'ai eu le privilège d'accompagner le président de la République dans cette visite et je peux témoigner de l'accueil chaleureux qui lui fut réservé. Qui nous fut réservé. La Tunisie bénéficie d'une excellente réputation et son président aussi. Mais ça aussi, ce n'est qu'un détail et chacun retient ce qu'il désire retenir.
Ce que je retiens cependant, et moi aussi je suis libre de retenir ce que je veux, c'est l'engagement de Béji Caïd Essebsi, à l'aube de ses 90 ans, de servir au mieux la Tunisie. Son avenir est derrière lui, mais il continue encore à s'investir comme s'il devait construire sa carrière politique. On sent chez lui, et en continu, cette idée tirée du proverbe « Ah si jeunesse savait ! Ah si vieillesse pouvait ! ».
De ces deux jours passés aux cotés de Béji Caïd Essebsi, je retiens son optimisme quant à l'avenir de la Tunisie et son mépris total pour ceux qui le dénigrent sans cesse, sans toutefois proposer quelque chose de concret à donner à ce pays.

Le grand journaliste égyptien Mohamed Hassanine Haykelest décédé mercredi 17 février à l'âge de 93 ans. Profondément laïc, le journaliste n'était pas apprécié par un pan de la population arabe à cause de ses positions politiques, notamment après les révolutions arabes. Dans ce pan, on retrouve principalement des islamistes qui exècrent les Etats-nation et ne jurent que par le califat et la chariaa. Feu Haykel était bourguibiste et anti-islamiste notoire.
Dans l'islam que nous avons appris, nous souhaitons la clémence de Dieu aux êtres humains qui meurent, quoiqu'ils aient fait durant leur existence. Au-delà même de l'islam, cela fait partie de l'humanité des humains et des valeurs universelles que de souhaiter la paix aux âmes qui disparaissent. Au pire, on se tait.
Mais de ces valeurs universelles et de cet islam, certains islamistes n'ont cure. Ils ont beau prétendre qu'ils sont bons, patriotes et humains, mais tout cela reste des paroles en l'air, quand on les voit redevenir des chacals dans certaines circonstances. Et tant mieux qu'il y ait eu ces circonstances pour que l'on puisse voir leur masque « humain » tomber.
Parmi les milliers d'islamistes qui se sont réjouis de la mort de feu Haykel (mais également de Ghali), je retiens ceux qui sont dans la sphère politique tunisienne, Larbi Guesmi, du conseil de la choura d'Ennahdha, et RadwanMasmoudi, président du Centre des études islam et démocratie. Le premier a traité le défunt de « criminel », alors que le second se réjouissait de la mort de quelqu'un, responsable d'après lui, de l'assassinat de milliers d'innocents. Dans la foulée, il implorait Dieu pour qu'il se venge de lui de la pire manière, ce même Dieu qui appelle ses sujets à toujours implorer le pardon.
Je ne saurai certainement pas expliquer comment un journaliste peut-il être responsable de la mort de quiconque, mais ce qu'il faut noter est que ce journaliste dérangeait énormément les islamistes par ses idées et opinions à l'extrême opposé des leurs. Et il suffit juste que l'on ait des idées opposées pour que les islamistes vous souhaitent pire que la mort, même après la mort. « Keskeslouyarjaalaslou » dit un célèbre dicton tunisien signifie « Si vous le filtrez, vous retrouverez sa véritable nature ». Ceci n'est nullement étonnant, ni de la part de Larbi Guesmi, dont la haine débordante a été épinglée plus d'une fois par Business News, ni de la part de RadwanMasmoudi qui lui est même arrivé de moquer des noms de famille de journalistes et de les dénigrer, juste parce qu'ils ont des opinions ou des positions politiques différentes des siennes.
Voilà, dans les faits, l'islam des islamistes. Voilà, dans les faits, leur respect de la démocratie, de la liberté d'expression et de l'opinion contraire. Passe encore pour Guesmi dont la culture et l'instruction sont limités, mais qu'en est-il pour Masmoudi qui vit aux Etats-Unis et fait financer son échoppe « démocratique » par les ONG américaines ?
Rached Ghannouchi, Lotfi Zitoun, Noureddine Bhiri, Samir Dilou et ZiedLaâdhari ont beau crier sur tous les toits que les islamistes tunisiens ont changé, que leur parti Ennahdha s'est « civilisé » et « tunisifié », ils sont dramatiquement désavoués par les leurs qui n'arrivent pas à abandonner leur haine à toute opinion différente. Cette haine ne touche pas uniquement les journalistes qui s'opposent à l'islam politique, elle touche également les athées, les laïcs, les homosexuels, les femmes émancipées, les libertins et la liste est longue.
Ce sont ces haineux qui empêchent les autres islamistes de travailler tranquillement et d'évoluer vers un esprit citoyen, civil et républicain. Ce sont eux qui refusent que la Tunisie progresse avec toutes ses composantes, quelles qu'elles soient. Ce sont eux qui nous empêchent tout simplement de faire confiance aux islamistes.


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