D'après les résultats préliminaires de l'enquête, des membres du parti Ettahrir (islamiste radical) et du Front populaire (extrême gauche) seraient derrière les derniers événements de Kerkennah. C'est ce qu'a déclaré Habib Essid samedi 16 avril 2016 au cours d'une rencontre informelle avec des rédacteurs en chef de la presse écrite tunisienne. M. Essid a précisé que les manifestants ont exigé la titularisation dans des entreprises publiques et ce après avoir bénéficié de différentes primes destinées à aider les chômeurs diplômés. Des primes qui étaient financées par la société pétrolière Petrofac qui a aussi accepté de financer de nouveaux projets.
Après avoir refusé l'idée de créer une société spécialisée dans l'environnement, sous prétexte qu'ils sont de hauts diplômés, ils ont bloqué les routes et le transport de marchandises destinées à Petrofac et indispensables pour son fonctionnement. L'intervention des forces de l'ordre était nécessaire, a déclaré le chef du gouvernement, et elle s'est faite dans le cadre du respect total de la loi. Après les grabuges, l'incendie de deux véhicules de police, en plus d'un autre jeté dans l'eau, il fallait rétablir l'ordre. L'enquête préliminaire a donc révélé les premiers éléments responsables de ces perturbations.