Le ministère de l'Intérieur a annoncé, dans un communiqué rendu public mardi 3 mai 2016, son projet de déploiement de caméras de surveillance dans la zone du Grand-Tunis et certaines autres régions intérieures. Le communiqué nous informe que l'environnement sécuritaire dans lequel opèrent nos forces de l'ordre connait des évolutions technologiques et géopolitiques importantes. En effet, face à la diversification des crimes commis contre l'Etat (cybercriminalité, crime en bande organisée, crime à caractère terroriste..) face à leurs évolutions très rapide et à leurs insaisissabilités l'Etat doit pouvoir répondre et défendre son intégrité territoriale.
L'objectif de ces innovations est de permettre à nos unités sécuritaires d'avoir à leur disposition un site de surveillance électronique les habilitant à superviser l'ensemble des espaces dits sensibles, également leur permettre de déceler tout mouvement suspect à l'intérieur de nos frontières grâce à des outils intelligents comme le logiciel de reconnaissance faciale, par exemple.
Déjà depuis l'année 2015, le ministère tente de recenser l'évolution des outils de travail des unités sécuritaires et dans cette continuité qu'il a initié ce projet de mise en place de caméras de surveillance.
La première phase du projet consistera à implanter 300 foyers de surveillance dans la zone du Grand-Tunis. Chaque foyer de surveillance sera équipé de 4 caméras de surveillance dont 3 fixes et une mobile. En tout, il y aura selon les estimations du ministère de l'Intérieur, 1200 caméras réparties sur le territoire du Grand-Tunis. Au dessus de ses foyers, il y aura un foyer principal de surveillance qui s'apparentera une salle de contrôle. Le projet dans sa première étape nécessitera la somme de 9 millions de dinars.
La deuxième étape consiste, quant à elle, à implanter 30 foyers de surveillance électronique dans toutes les autres villes avec ajout de 100 autres foyers de surveillance électronique dans le grand Tunis. Selon le communiqué du ministère, la première phase du projet sera opérationnelle en 2016 et la seconde partie en 2017. Le coût estimé pour l'ensemble du projet s'élèvera à 30 millions de dinars. L'enjeu principal de ce projet étant aujourd'hui est de trouver le juste équilibre entre la stabilité sociale et les impératifs sécuritaires.