Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Gahnnouchi, a affirmé, dans une interview accordée à la radio française France Inter, ce lundi 27 juin 2016, que les terroristes ne sont pas des produits de la révolution mais sont l'héritage de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali ainsi que des systèmes de Saddam Hussein, de Kadhafi, de Bachar Al Assad et de Hosni Moubarak. Il a ajouté que ces individus « sont des enfants de la Tunisie qui ont malheureusement grandi et évolué dans un système despotique, d'exclusion de pauvreté et de corruption ». « Aucun d'eux n'est diplômé d'une grande université de théologie islamique ou d'une grande école religieuse du pays. Pour ce qui est du courant salafiste, il s'agit d'une minorité qui n'a pas sa place en Tunisie où la religiosité est modérée » a déclaré Rached Ghannouchi estimant que « ce courant s'est développé à l'ère de Ben Ali où l'islam a été marginalisé et exclu ».
Le leader d'Ennahdha est, par ailleurs, revenu sur la situation économique de la Tunisie appelant les partenaires français et européens à mettre en pratique leurs promesses. Il a souligné, concernant la crise du secteur du tourisme, que les touristes français et occidentaux peuvent revenir en Tunisie car le pays est sûr, qu'il a fait face au terrorisme comme nombreux autres pays et que depuis les affrontements de Ben Guerdène, l'équilibre des forces s'est renforcé du côté des forces de sécurité surtout que c'est le peuple lui-même qui s'est dressé contre le terrorisme. « Nous sommes venus dire à nos amis français : si la démocratie en Tunisie vous tient à cœur alors il fait investir dans la démocratie, dans la lutte contre le terrorisme et dans la consolidation de l'économie » a-t-il ajouté. Sur la question Libyenne, Rached Ghannouchi a souligné qu'une intervention étrangère doit se limiter à soutenir le gouvernement légitime de Fayez Sarraj. M.B.Z "Notre principal défi est de relever l'économie... by franceinter