Le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement, chargé de la fiscalité, Fayçal Derbel, était l'invité de Wassim Ben Arbi sur Express FM, ce jeudi 17 novembre 2016 où il a abordé la question du projet de la Loi de finances 2017 et le fait qu'il devra être discuté demain, vendredi, devant l'ARP. « Je ne vais pas dévoiler un secret en disant que nous vivons aujourd'hui une réelle crise financière aigue. La question qui se pose est : est-ce que cette nouvelle Loi de finances constitue une réponse à la situation ou non ? », a commencé par indiquer M. Derbel. Et de continuer en disant : « Nous sommes en train de vivre la fiscalité de la crise mais également la crise de la fiscalité. Pour moi la réforme fiscale n'a pas de place dans la Loi de finances qui comporte néanmoins des petites mesures fiscales ».
Evoquant les réformes fiscales à venir le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement a déclaré : « Le mécanisme de la réforme fiscale passe par une réforme du Conseil national de la fiscalité et puis bien sûr par la refonte de l'administration fiscale. Il n'est pas difficile aujourd'hui de réformer la technique fiscale. La difficulté réside en revanche dans l'amélioration des outils et organes tel que l'administration ».
Fayçal Derbel a ensuite assuré que l'Etat ira chercher l'argent des taxes que les contrebandiers doivent payer : « Pour parer à l'actuelle situation, il faut révolutionner l'administration fiscale ! J'espère qu'on le fera ! Ce projet de loi qu'on a aujourd'hui, s'adapte à la situation ! On est obligé d'appliquer certaines mesures comme les 7,5 % pour les entreprises! On tombe tous d'accord que cette mesure est lourde mais on n'a pas le choix! Ce que je peux vous garantir c'est que même les contrebandiers paieront ce qu'ils doivent, ils ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent ! L'Etat est présent ! ».
En conclusion Le ministre conseiller chargé de la fiscalité a évoqué le budget alloué à la masse salariale affirmant : « La première mesure prise et qui doit passer c'est le budget de 13,7 milliards de dinars qui représente la masse salariale, comme accordé avec le FMI ! Aussi, si on n'est pas d'accord avec le fait de déclarer ses revenus, on ne peut pas dans ce cas parler de combattre l'évasion fiscale ».