« La plus intense émotion professionnelle de ma vie ! ». C'est ainsi que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, a qualifié l'accueil que lui ont réservé ses anciens étudiants de l'IHEC Carthage lors de son premier retour depuis qu'il est au ministère. « Dès les premiers instants de mon arrivée, et, face à l'accueil « surprise » que les étudiants ont décidé de me faire, une émotion réelle, indescriptible, me prend aux tripes et me fait monter les larmes aux yeux », a-t-il écrit sur sa page Facebook aujourd'hui, dimanche 20 novembre 2016.
L'ancien directeur général de l'IHCE Carthage décrit une « véritable standing ovation qui a spontanément éclaté dès [son] entrée dans la Chapelle, [le] figeant sur place et pendant de longues minutes… (Une éternité !) les yeux mouillés, [il] regardai[t], les tendres et beaux sourires de [ses] étudiants et [il] n'entendai[t] qu'en sourdine et de loin le bruit des applaudissements… Ils [l]'ont transporté sur un nuage ». Il écrit par ailleurs : « les étudiants ont lancé sur grand écran une vidéo qu'ils avaient préparée, retraçant mon parcours à l'IHEC de 2011 à 2016 ! Mais aussi, et surtout, ma relation avec eux et ma contribution à l'activité associative […] Quel meilleur hommage ! Quelle meilleure reconnaissance ! Peut-on espérer dans notre métier d'enseignant ou de dirigeant, surtout lorsqu'on ressent la sincérité et la spontanéité des gestes et des mots de cette belle jeunesse en qui il faut absolument croire, parce qu'elle vous le rend très bien […] C'est vrai que j'ai travaillé comme un forcené, cœur et âme, et avec passion pendant les 5 ans ou j'ai eu à gérer l'IHEC, c'est vrai aussi que j'ai toujours eu une relation privilégiée avec mes étudiants mêlant proximité et respect… Toutefois, je ne sais pas si je méritais tout cet hommage… En tout cas, ces étudiants, ont montré que la jeunesse était capable de changer la société, car, faire ce qu'ils ont fait spontanément dans une société où la culture de la reconnaissance n'existe pas, c'est très fort ».
Et de conclure en ces mots : « J'écris ce récit pour donner un peu d'espoir à tous ceux qui passent par des moments de doute ou de pessimisme, pour leur dire, nous avons des jeunes extraordinaires ; encadrons-les, libérons leurs énergies, aimons-les… ils transporteront notre pays aux sommets… La solution ; l'avenir c'est eux… Vive la jeunesse ; Vive le savoir, mais aussi le savoir-faire et le savoir-être… Vive la Tunisie ».