Suite à la mort tragique d'un nouveau-né dans un hôpital de Sousse samedi dernier, la ministre de la santé, Samira Merai a donné ce lundi 6 février 2017, une conférence de presse en réaction aux accusations d'homicide involontaire auxquelles fait face le médecin traitant du nouveau-né décédé. Mme Merai a commencé disant avoir foi en la justice. Elle a ensuite informé du fait que son département a d'ores et déjà chargé deux avocats pour défendre l'accusée. « Une commission d'experts indépendants en pédiatrie, en médecine légale, en réanimation et néonatologie, a également été constituée pour étudier le dossier et fournir un rapport détaillé » a-t-elle déclaré avant d'ajouter : « Je veux aussi dire que nous n'accepterons pas la diabolisation des médecins. Des médecins qui travaillent aujourd'hui dans des conditions difficiles. Et en tant que responsable au sein du ministère je vous dis que ces personnes font face chaque jour à des violences verbales et physiques ».
La ministre de la Santé a relevé également le manque cuisant dans les effectifs, « ce qui engendre une importante charge de travail. Les médecins tunisiens font part de nombreux sacrifices envers la société » a-t-elle déduit. Samira Merai a aussi rappelé que la Tunisie fourni une excellente formation aux médecins étudiants. « Nous en sommes aujourd'hui fier » s'est-elle exclamée, avant de conclure : « En tant que ministère de la Santé, nous devons garantir la continuité entre médecins et patients. Nous devons rétablir la confiance ! ».