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Monastir, une terre brûlante pour les traîtres
Publié dans Business News le 30 - 10 - 2017

Incident regrettable à Monastir hier, dimanche 29 octobre 2017. L'ancien président Moncef Marzouki a été empêché d'accéder à la Radio Ribat FM et a été dégagé de la ville. En réaction, l'entourage de l'ancien président a qualifié ces personnes de mercenaires, des « azlem », des personnes à la solde d'on ne sait qui… Ce même entourage est tombé, comme d'habitude, dans l'insulte facile. Le conseiller du président de la République Noureddine Ben Ticha, le gouverneur de Monastir, le ministre de l'Intérieur et même le directeur de la radio en ont pris pour leur grade de la part de Imed Daïmi et Tarek Kahlaoui spécialement. A entendre les serviteurs de Marzouki, il faudrait que toute la ville se mobilise pour sécuriser le déplacement d'un ancien président à la bougeotte légendaire. Entre accusations dénuées de preuves et insultes ordurières, la réaction des conseillers de l'ancien président a été plus basse que l'action fort critiquable de ces Monastiriens qui ne voulaient pas voir Marzouki chez eux.

A vrai dire, ces « dégage » n'ont rien de nouveau. C'est une formule qu'on entendait depuis 2011 et qui a connu une certaine accalmie depuis les élections de 2014. Les mercenaires dont parlent aujourd'hui Marzouki and co étaient bien actifs du temps où le même Marzouki était au pouvoir. On se rappelle encore comment Béji Caïd Essebsi a été dégagé de Djerba en décembre 2012. « Leur intention était de tuer, me tuer » disait à l'époque l'actuel président de la République. Son seul statut d'opposant à la troïka lui a valu plein de « dégage » de la part de ce qu'on appelait les LPR, des mercenaires à la solde du pouvoir de l'époque. Interrogés sur ces incidents, les Marzouki and co parlaient, alors, de liberté d'expression. Ils disaient, à ceux qui voudraient bien les croire, que Béji Caïd Essebsi et ses « quelques » fans étaient vomis par le peuple.
« Que Marzouki soit frappé là même où ses acolytes frappaient leurs opposants n'est finalement que justice », pourraient dire certains. Les mêmes minimisent l'incident en rappelant que ce type de réactions se voit dans tous les pays, y compris les plus grandes démocraties. François Fillon ou Marine Le Pen en ont vu de toutes les couleurs lors de la dernière présidentielle française.
Mais est-ce vraiment cette démocratie qu'on voudrait pour notre pays ?
Un homme politique, aussi faible soit-il, ancien président de la République de surcroit, a droit à la sécurité et a droit d'organiser ses meetings là où il veut. Qu'il soit hué par la population locale, c'est une chose, mais qu'il en soit dégagé et insulté est un acte répréhensible.

Il se trouve cependant que Moncef Marzouki a cherché un peu trop la confrontation et la provocation pour venir ensuite pleurnicher et dénoncer les réactions hostiles à son encontre. Aller à Monastir pour un meeting était la provocation de trop.
Que Moncef Marzouki joue à l'autruche comme il veut, qu'il se pavane comme un paon, ceci n'empêchera pas pour autant qu'il soit impopulaire. Il a été rejeté par les urnes en 2014 déjà et il a déclaré que ces élections étaient truquées par l'argent sale, alors que c'est lui et son parti qui ont été épinglés comme étant les plus grands fraudeurs de ces élections. Il a du mal à remplir ses meetings et rencontres régionales où l'on ne voit qu'une centaine de personnes en général, à majorité des badauds. Depuis qu'il était président, il a été rejeté par ses plus proches amis et ses meilleurs conseillers l'ont quitté (Krichen, Ben Abbès…). Après son échec cuisant de 2014, il a créé un autre parti avec plusieurs figures plus ou moins expérimentées, mais ces figures ont fini par le laisser tomber en cours de route (Laâjili, Bouazizi, Nefzi, Hrizi…). Résultat, son parti est entré à l'ARP avec quatre députés, il n'en compte qu'un seul en ce moment.

Loin de son entourage, Moncef Marzouki est rejeté voire haï par la Tunisie dite moderne et laïque, mais également par ses anciens partenaires islamistes. C'était le cas depuis longtemps déjà et ce mépris s'est accentué après la série d'interviews, sans contradicteur, à Al Jazeera. On a tous constaté ses mensonges à la pelle durant ces rencontres. Et qui n'a pas constaté sa soumission au Qatar jusqu' à légitimer son absence de démocratie ou ses dizaines de propos régionalistes destinés à diviser les Tunisiens.
Tout ceci sans compter les déclarations hostiles et les « crises d'hystérie » régulières de Imed Daïmi à l'encontre de plusieurs hauts dirigeants du pays, reconnus pour leur professionnalisme et leur patriotisme. Le dernier en date est Khelifa Chibani, porte-parole de la Garde nationale, accusé ni plus ni moins de traîtrise ! Avant lui, Lotfi Brahem, actuel ministre de l'Intérieur, a été l'objet de tout un feuilleton d'hostilités de la part du député Irada.

En dépit de tout cela, Moncef Marzouki continue à vouloir croire qu'il est populaire, qu'il est adulé et qu'il a raison envers et contre tous. Il n'est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
La vérité est que Marzouki et les quelques majordomes qui lui restent encore sont considérés, à tort ou à raison, par un pan de la société, comme étant des traitres. A Monastir, plus qu'ailleurs, le moindre accueil qu'on réserve à ceux qu'on considère comme traitres est un « dégage ». Que ceci ne soit pas acceptable dans une démocratie, ceci est indéniable, mais cette même démocratie ne supporte pas non plus qu'un ancien président aux multiples casseroles ternisse son image à l'étranger à coups de mensonges éhontés. Cette même démocratie ne supporte pas les insultes répétées et incessantes proférées à l'encontre de hauts cadres de l'Etat. Le discours politique exige un minimum de décence que Marzouki and co n'ont pas. Ceci est tout autant regrettable que le « dégage » qui leur a été opposé hier. A Monastir finalement, Marzouki n'a fait que récolter la haine qu'il sème lui-même depuis des années.


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