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Portrait de Tarek Kahlaoui, un gamin qui clochardise la présidence de la République
Publié dans Business News le 01 - 05 - 2013

Encore une fois, Tarek Kahlaoui traine dans la boue l'image de la Tunisie et de la présidence de la République à travers ses sorties reflétant une totale immaturité politique. C'était ce matin, mercredi 1er mai 2013, à l'avenue Habib Bourguiba au cours d'un micro-meeting du parti présidentiel, le CPR, organisé en marge de la Fête du Travail.
Alors que son parti oscille entre 1 et 2% selon les différents instituts de sondage, Tarek Kahlaoui qualifie l'opposition de bande de gamins.
Il en profite dans la foulée pour tancer un journaliste (qu'il qualifiera de journaleux) qu'il accuse, sans preuves, d'avoir été à la solde de Ben Ali puis de Béji Caïd Essebsi.
D'une manière ridicule, il fait reculer son bassin et son postérieur et avance son visage vers la caméra : « il est en train de me regarder maintenant ! ».
Pas difficile de deviner de qui s'agit-il, Sofiène Ben Hamida de Nessma TV, l'unique chaîne à diffuser le discours de Kahlaoui en direct. Sofiène Ben Hamida, quinquagénaire, exerçant le journalisme professionnel depuis des décennies, lorsque Kahlaoui (37 ans aujourd'hui) était encore à la crèche.
Qui est donc ce Tarak Kahlaoui, membre dirigeant du CPR et directeur, avec rang de secrétaire d'Etat, de l'Institut des études stratégiques dépendant de la présidence de la République.

Avant la révolution, et à l'instar de l'écrasante majorité des acteurs politiques actuels, Tarek Kahlaoui n'a pas vraiment brillé par un militantisme politique particulier. C'est même tout le contraire, contrairement à son père.
Grandit à Radès, il a fait des études d'Histoire, à la Faculté 9 Avril de Tunis, avant de partir, grâce à un coup de pouce paternel, aux Etats-Unis où il a décroché (d'après ses déclarations) un doctorat en Histoire de l'Art dans une université de Pennsylvanie.
Il dit ensuite qu'il est devenu professeur à l'Université de Rutgers, ce qui est remis en doute par plusieurs universitaires qui estiment qu'il n'y était qu'enseignant vacataire.
L'année dernière, en juillet, un groupe d'universitaires tunisiens attire notre attention sur l'absence de publications scientifiques dignes de ce nom. M. Kahlaoui, nous disent-ils, n'a pour production scientifique, que moins de 10 articles publiés sur son blog ou dans des journaux. Dans le milieu de la recherche scientifique, quand on parle de publications d'articles, on ne parle pas de blogs, de sites, de magazines et de journaux, mais de publications dans des revues spécialisées ayant une notoriété à l'international. Sa nomination à la tête de l'IES a soulevé un scandale, vu l'absence de ces publications, et M. Kahlaoui a promis de rendre publiques ses publications en juillet dernier. On attend encore.

En termes de « militantisme politique », Tarek Kahlaoui dirigeait un bloc qu'il signait sous un pseudonyme Tahar Laswad. Ce blog a disparu du web, comme nous avons pu le remarquer aujourd'hui, mercredi 1er mai 2013. Il était bien en ligne en juillet dernier. On sait cependant, puisque nous l'avons consulté à l'époque qu'il ne contenait aucune critique spéciale contre Ben Ali et son régime, comme prétend aujourd'hui le secrétaire d'Etat quand il dit qu'il est révolutionnaire ayant participé à l'éjection de l'ancien président tunisien.
Toujours est-il que Kahlaoui se cachait derrière un blog sous un pseudo et que même, avec ça et bien qu'il soit aux Etats-Unis, il n'osait pas critiquer Ben Ali. Tout comme d'ailleurs son mentor Adnène Mansar. Le blog a aujourd'hui disparu, et les archives en partie effacées, pour laisser place à un autre portant les « œuvres » signées sous son propre nom.
Tarek Kahlaoui ne se cachait cependant pas toujours sous un pseudonyme, il lui arrive de signer ses articles avec sa véritable identité. Et même dans des journaux tunisiens !
Son choix a été pour le quotidien arabophone Assabah après qu'il ait été acheté par Sakher El Materi, pas avant ! Selon plusieurs témoignages de proches de l'ancien régime, Tarek Kahlaoui cherchait bel et bien à s'approcher du gendre de Ben Ali en essayant de se faire remarquer à travers ses écrits dans le quotidien.

Après la révolution, Tarek Kahlaoui a laissé tomber l'anonymat (ce qui reste à vérifier) et a commencé une carrière politique. Mais pas au CPR ! Il a ainsi été candidat à Ben Arous de la liste « voix de la Jeunesse » pour les élections à l'ANC d'octobre 2011.
On peut dire que son score à l'époque est proche des sondages de Marzouki aujourd'hui, puisqu'il a obtenu 0,2% des voix.
Après cette débâcle, il est allé chercher un nouveau parrain et a réussi à entrer à la présidence de la République, après un bref passage à l'Institut Chakroun, sponsorisé par un des plus gros financiers du CPR.
De la présidence, il est entré au CPR et a tout de suite fait preuve d'allégeance au camp dit de Imed Daïmi. Pour pouvoir gouverner, ce camp a créé un véritable vide autour du président Moncef Marzouki et a totalement fait évacuer le CPR de ses principaux fondateurs, à savoir Mohamed Abbou, Abderraouf Ayadi, Om Zied…
Pour réussir cet exploit, Tarek Kahlaoui devait faire preuve de loyauté à son camp et au président, mais aussi d'une insolence hors-pair à l'encontre des principales figures de l'opposition. Des figures qui se transforment, au gré des jours, en adversaires voire en ennemis.
Insolence qui lui a valu énormément d'insultes et critiques, mais Tarek Kahlaoui cherche à durcir sa carapace. L'essentiel est qu'il fasse du zèle et montre sa loyauté pour le camp Daïmi d'abord et le président Marzouki ensuite. Sans eux, il n'était rien et il est donc clair que sans eux il ne sera plus rien.

Cet opportunisme n'est pas à condamner puisqu'il existe, avec plus de dignité certes, dans plusieurs partis, y compris dans les grandes démocraties. Mais là où le bât blesse, c'est le mélange parti-présidence pratiqué par Kahlaoui and co.
Ben Ali, au summum de sa puissance, n'a jamais qualifié ainsi ses opposants de gamins ou de noms d'oiseaux. Il commanditait quelques tabloïds pour tomber si bas. Même ses propagandistes attitrés, tels Borhène Bsaïes, élevaient le débat et évitaient d'insulter les médias et l'opposition d'une manière si vile.
Les soldats de Moncef Marzouki ne l'entendent pas de cette oreille et font, périodiquement, des sorties qui clochardisent totalement la présidence de la République et le prestige de l'Etat. La palme d'or, en termes de clochardisation de la présidence, revient allègrement à Tarek Kahlaoui, mais il y a aussi Adnène Mansar et Imed Daïmi qui ont fait une spécialité pour dénigrer les médias critiques et l'opposition.
La sortie abjecte et indécente de Tarek Kahlaoui ce matin n'en est qu'une énième preuve. On rappelera également que ce dernier avait même, dans une précédente allocution, demandé la libération des assassins présumés de Lotfi Nagdh.
C'est dommage pour la Tunisie qui mérite nettement mieux que ces opportunistes !

Nizar Bahloul

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