L'information est relayée en date du 15 mai 2018, le directeur général du Centre nationale d'informatique (CNI), Adel Bouhoula est limogé par le ministre des Technologies de l'Information et de l'Economie numérique, Anouar Maârouf. Le 17 mai, Adel Bouhoula explique dans les médias qu'il a pris acte de son limogeage sur le Web, alors que « bizarrement » il n'en a pas été informé. Il donnera plusieurs explications à cette démarche, dont sa proposition d'éloigner les employés ayant une appartenance politique déclarée de la gestion directe des applications manipulant des données sensibles. Ce lundi 21 mai 2018, Adel Bouhoula revient à la charge exprimant sa sidération « au plus haut point » de ce qui s'est passé. Dans un communiqué parvenu à Business News, il expose sa version des faits.
« Le 16 Mai j'ai reçu une lettre officielle du Ministère qui me demande de convoquer une réunion du conseil d'entreprise pour la passation avec le nouveau directeur général du CNI.
J'ai procédé alors en date du 17 Mai à l'envoi des lettres d'invitation à tous les membres du conseil pour la tenue d'une réunion au CNI selon les délais réglementaires et qui sont en concordance avec les délais appliqués dans les passations précédentes.
J'ai eu un malaise tôt le matin du 18 Mai et j'ai dû procéder à plusieurs examens cliniques. Aussitôt, j'ai envoyé un certificat médical au Ministère pour justifier mon absence du CNI.
Quelle fut alors ma surprise d'apprendre que le ministre de tutelle a convoqué lui-même le conseil d'entreprise chez lui au ministère pendant la matinée du 18 Mai sans ma présence et a procédé de lui-même à la passation sans la présence d'aucun des responsables du CNI. Comme s'il considérait le CNI comme une direction annexe au ministère et non pas un établissement national bénéficiant de l'indépendance financière et administrative.
J'ai été conseillé de contester la légalité de cette passation auprès du tribunal administratif mais à quoi bon ? Je souhaite tourner la page, je considère l'affaire comme close.
Par ailleurs, Je préfère porter l'affaire à l'attention du public afin de faire bouger les lignes contre les abus de pouvoir dans notre pays. En espérant que les prochains responsables n'auront pas à subir ce genre de pressions et de traitement et en espérant que cette expérience servira à l'instauration d'une charte de conduite éthique et d'un contrat d'objectifs préétablis (et spécifique à chaque nomination) permettant d'assumer des postes de responsabilités dans les meilleures conditions ».