« Notre rapport fait état de 742 cas de traite des personnes en 2017 mais ce chiffre est, à mon sens légèrement inférieur à la réalité » a indiqué, ce jeudi 16 août 2018, la présidente de l'Instance de lutte contre la traite des personnes, Raoudha Laâbidi. Lors de son intervention sur Shems FM, Raoudha Laâbidi a souligné que ce chiffre a été donné sans que certains terrains ne soient étudiés, précisant que plus de la moitié des personnes exploitées sont des enfants et que dans 99% des cas il s'agit d'une exploitation économique. « Quand on parle d'exploitation économique, on veut parler des aides ménagères et de la mendicité. Fort heureusement nous n'avons pas constaté des cas d'exploitation sexuelle, cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'abus » a-t-elle poursuivi.
La présidente de l'Instance de lutte contre la traite des personnes a expliqué que les lois restent ambiguës car certaines sont carrément inadéquates avec la loi censée punir la traite. « Soit nous allons frapper fort en étant cohérents et en nous basant sur un texte solide, soit nous n'aurons rien fait » a-t-elle conclu.