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La gauche prisonnière de ses vieux discours !
Publié dans Business News le 03 - 03 - 2019

« A combien le kilo de militantisme ? » En lisant cette interrogation, on croirait, de prime abord, qu'il s'agit d'une adresse satirique et ironique à ceux qui ont bénéficié de l'amnistie générale parmi les islamistes qui, des années durant, n'ont cessé de réclamer des indemnisations en contrepartie de leur « militantisme ».
Or, cette fois-ci, la question est adressée au leader de la gauche tunisienne et porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami qui avait affirmé, à maintes reprises son refus de toute indemnisation pour les années qu'il avait passées en prison.

Il faut que Hamma Hammami a fait l'objet de critiques acerbes après que son nom a été inclus dans la liste rendue publique par l'Instance Vérité et Dignité (IVD), le 23 février 2019 parmi les bénéficiaires des décisions de dédommagements, appelés à se présenter pour se faire remettre lesdites décisions.
Ainsi, la présence du nom de Hamma Hammami dans cette liste a soulevé une nouvelle polémique qui s'ajoute aux précédents et multiples les reproches quant à sa présence fréquente sur les différents plateaux, passant de l'un à l'autre pour apporter des précisions, porter des accusations ou encore lançant des attaques.
Mais sans faire des propositions concrètes dignes d'un leader d'une formation politique appartenant au cercle de l'opposition supposée être la plus puissante et, par voie de conséquence, constructive…

C'est dire l'avalanche de critiques lancées par les internautes, à travers les réseaux sociaux, accusant le leader de la gauche de double langage considérant cela comme étant du commerce avec les principes, d'où la rediffusion par les activistes sur lesdits réseaux, de sa fameuse et célèbre déclaration faite en 2012 et dans laquelle il affirmait qu'il n'acceptera aucune indemnisation.
Et comme prévu, le candidat éventuel à l'élection présidentielle 2019, s'est trouvé acculé, comme à chaque pareille situation, à apporter ses précisions. Et en dépit de l'affirmation par l'IVD qu'elle étudie les dossiers présentés par les victimes de la tyrannie sans regarder à leurs couleurs politiques ou partisanes, Hamma Hammami a vite fait de dénoncer une campagne de dénigrement orchestrée par les partisans d'Ennahdha, de Marzouki et de Nidaa Tounes.
Le leader du Front populaire a réitéré que tous ces commentaires n'ont d'autres objectifs que ceux de porter préjudice à son image et le diaboliser, tout en indiquant, par le biais d'un statut publié sur sa page officielle Facebook, que la présence de son nom sur la liste des victimes est tout à fait naturel dans la mesure où il avait l'objet de procès sous le régime de Ben Ali.
Et d'enchaîner avec force qu'il n'a jamais revendiqué des dédommagements qu'il n'acceptera jamais et que de toute manière, il n'en pas du tout besoin.

A noter, par ailleurs, que malgré son passé militant honorable, il semble que son statut confortable d'opposant a fait que Hamma Hammami se répète dans toutes ses apparitions médiatiques et réitère les même types de déclarations devenus une sorte de clichés usés et bien connus faisant que toute sa tactique de communication soit fondée sur l'offensive.
Cette approche l'a fait classer dans le subconscient collectif comme étant une personnalité controversée et à polémique, mais sans programme réel et clair, a part, bien entendu, des slogans idéologiques sans consistance.

Les observateurs estiment que le type de réaction, attendu du reste, de Hamma Hammami suite aux commentaires, est à l'origine de la marginalisation de la gauche en cette phase cruciale du processus démocratique, à savoir : la dualité évasion – agressivité prônée par la gauche pour répondre à toutes les questions.
En effet, à bien regarder l'ensemble des déclarations de Hamma Hammami, au cours des cinq dernières années, on retrouve les mots clés prononcés lors de chaque intervention. Il s'agit de : une campagne orchestrée pour me dénigrer… Un gouvernement incompétent…Des parties réactionnaires... Bref, un discours prisonnier d'une idéologie fondé sur les accusations d'autrui et génératrice d'ennemis.
Parmi les contradictions de Hammami, on citera, surtout, le fait que durant toutes les années de son militantisme il s'était élevé contre la présidence à vie alors qu'il se trouve à la tête du Parti des Travailleurs depuis plus de trois décennies, après sa réélection en tant que secrétaire général en décembre 2018.

Tout ceci prouve que Hamma, enfant du peuple, reste féru du leadership et attaché à son image de dernier des gauchistes qui s'élève contre l'Etat et ses institutions. Pourtant logiquement il est absurde de rester attaché à une position fixe dans un temps marqué par le changeant
Et si sa décision de ne pas accepter des indemnisations pour les violations subies est un geste noble en soi, l'attitude de Hamma Hammami de rejeter toute critique qu'il assimile à une campagne méthodique de dénigrement de la part de parties réactionnaires, a entraîné des réflexions ironiques et fait du leader, un homme politique d'un autre temps, et sûrement pas pour cette ère de liberté d'expression.
Même les commentaires de ceux qui appartiennent au Front populaire sont devenus du genre : « l'ennemi du Leader est notre ennemi à tous… Vive le Leader ! »…

En tout état de cause, Hamma Hammami n'est un exemple de la gauche tunisienne, une gauche à la longue histoire militante, mais au présent incapable de dépasser les difficultés de communication et la guerre des leaderships , ce qui fait transformer les partis de gauche en une sorte de marque déposée au nom de leurs leaders, se répercutant négativement sur leurs discours et leurs présence médiatique.
Il est évident, enfin, que ces vieux discours, sont désormais dépassés par les temps qui courent où le peuple cherche un Leader au vrai sens du terme. Un Leader de la trempe du martyr Chokri Belaïd.


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