La suffisance peut tuer, les certitudes peuvent détruire. Ecouter son prochain, c'est parfois entendre raison. Alors qu'entendre son semblable, c'est juste s'écouter parler. #lafontaine Ainsi le Maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, trop sûr de lui, sans jamais se remettre en cause, parce que mille administrés lui répétaient tous les jours à quel point il était formidable. Il en a ainsi oublié à quel degré il était faible. Les quelques rares proches qui ont osé lui dire d'arrêter ont été écartés, bannis, conspués. Et pourtant il n'y aura qu'eux, les authentiques, qui iront le visiter désormais en prison puisqu'il a été condamné hier à 4 ans de détention pour fraude fiscale. Il habitera dans une cellule de 9m2, avec un lit, des toilettes et une plaque de cuisson. La télévision et le téléphone sont en options payantes. « Ca » change de la maison à l'anse Marcel à Saint Martin dans les Caraïbes ou le Riad à Marrakech au Maroc. La prison à 71 ans, « ça » fait cher la fraude fiscale et c'est surtout très cher pour ne pas avoir entendu quelques amis qui s'alarmaient à la même anse Marcel il y a quelques quinze ans. #telestpris
Plus loin mais tout aussi suffisant, BoJo alias Boris Johnson Premier ministre Britannique qui, en croyant mettre les députés en vacances pour passer en force son Brexit sans deal, va se retrouver très probablement à la retraite, brexité du 10 downing street, sans deal avec son parti. Ce n'est que trop tard qu'il a entendu rares de ses conseillers qui lui disaient la vérité et rares des cabinet de conseils qu'il a consulté et qui lui avaient prédit la ruade des députés britanniques. Il a beau tenté par, désormais tous les moyens, de parvenir à un accord avec l'UE, il a beau courir les plateaux télé pour dire avec, désormais humilité, qu'il est prudemment optimiste, il n'arrivera probablement pas à faire oublier son arrogance et sa suffisance des semaines passées. #lapeaudelours
Encore plus loin, au Venezuela, le Président qu'on dit mal élu, Nicolas Maduro, ne sait plus quoi faire pour éliminer son rival et opposant, Jean Guaido, le Président qu'on dit bien proclamé.
Rappelons ainsi que le Président Maduro est élu Président lors du scrutin du 20 mai 2018. Scrutin contesté par beaucoup. Certains des candidats ont été interdits, des partis politiques ont été dissouts, des hommes ont été embastillés, en somme, les conditions de démocratie, de transparence et de régularité du scrutin ont été remise en cause par à peu près tous les observateurs et tous les acteurs… à part le vainqueur évidement.
Guaido, quant à lui est désigné le 5 janvier 2019 président, mais d'une assemblée nationale qui ne reconnait pas l'élection de Guaido.
Va se jouer alors une valse de lobbying et une partition diplomatique absolument incroyables, le tout sous les radars de l'opinion publique et de la presse. Et c'est ainsi que le 23 janvier de la même année, le même Guaido s'auto-proclame président du Venezuela par intérim en vertu d'un tour de passe-passe constitutionnel assez malin. Pas moins de huit minutes plus tard, comme une chorégraphie réglée par un joaillier, le président Trump reconnait et félicité ce nouveau président par Intérim. Les chavistes avaient pourtant été prévenus. Ils ont balayé d'un revers de main tous ces oiseaux de mauvais augure, trop surs qu'ils pouvaient confisquer le pouvoir, en oubliant qu'ils ne l'avaient pas pris, mais qu'on leur avait confié.
Une heure plus tard, le Canada embraye et félicite Guaido, puis le Brésil, 6 minutes après. Suivent la Colombie, le Pérou et le Conseil de l'Europe. Chacun joue sa partition, à la fin de la journée la messe est dite. Il faudra compter avec Guaido et Maduro n'aura plus les honneurs.
Depuis Guaido est mis en examens cent fois, accusé deux cents fois, calomniés mille fois. Ses méfaits sont peut-être réels, ses escroqueries sont possiblement avérées, mais même un voleur, quand il devient victime d'un système, c'est une victime. Maduro n'a jamais voulu l'entendre. Il le paie de sa présidence. Il songe maintenant à le faire mettre en prison. Il le paiera alors par l'Histoire. #onrepetelhistoire
En Tunisie, ce week-end, on vote, pour la présidentielle. On a beaucoup dit, on a beaucoup écrit, inutile d'en rajouter d'autant que votre serviteur s'est engagé à ne pas commenter la vie politique tunisienne. Mais on dira seulement ceci, c'est qu'en Tunisie, on vit la nuit, pour éviter qu'elle, comme tous les judicieux, porte conseil. #allezvoter
C'est la fin de la semaine, c'est la fin de ce trip, vous pouvez éteindre vos smartphones. Et commencer à vous remettre en cause. Le salut passe par là. #tumentends?