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Soudain, Kaïs Saïed est manipulé par la France !
Publié dans Business News le 22 - 01 - 2020

Avec des novices en politique comme les membres de la coalition Al Karama, il ne faut pas être trop exigeant en termes de cohérence et de positionnement.
Cette coalition conduite notamment par Seif Eddine Makhlouf, président de son bloc à l'Assemblée, est mécontente du choix fait par Kaïs Saïed en désignant Elyes Fakhfakh en tant que chef du gouvernement. Pour expliquer ce mécontentement, il existe des raisons recevables comme le fait qu'Elyes Fakhfakh n'ait obtenu que quelques milliers de voix à la présidentielle. Mais il y a aussi des raisons farfelues comme le fait de supposer que Kaïs Saïed a été influencé dans son choix par un coup de fil reçu de la part d'Emmanuel Macron.
Ainsi, pour cette coalition, Kaïs Saïed est sous l'influence de l'ancien colonisateur. Le même Kaïs Saïed sur le dos duquel la même coalition Al Karama a fait sa campagne législative en n'hésitant pas, notamment, à usurper son image et l'utiliser dans des affiches. Al Karama avait tout fait pour tenter de créer une filiation politique avec Kaïs Saïed l'intègre révolutionnaire antisystème.

En termes d'incohérence politique, Tahya Tounes fait également des merveilles. Le parti créé et présidé par un chef du gouvernement en exercice conseille à Elyes Fakhfakh de démissionner de ses responsabilités au sein d'Ettakatol. Il fallait le faire !
La même coalition Al Karama n'avait pas de problème avec Habib Jamli et la composition de son gouvernement. Ils avaient même poussé, dans le même sens qu'Ennahdha, cela va de soi, pour son adoption au parlement. Pourtant, il y en avait des choses à dire sur ce gouvernement. Mais on ne les a pas entendus critiquer le choix d'une Maha Aissaoui par exemple que l'on pourrait plus facilement accuser d'être affiliée à la France. Mais puisque Kaïs Saïed a choisi Elyes Fakhfakh au lieu de Mongi Marzouk, leur candidat et celui d'Ennahdha, ils sortent les arguments fallacieux de soumission et de compromission à la France. Yassine Ayari, élu à l'ARP, a raison en les traitant de « parechocs de Bhiri ».
Pourquoi se priveraient-ils d'utiliser les mêmes arguments non fondés qui ont fait leur succès aux législatives de 2019 ? Ils reprennent la même sauce et ne s'embarrassent pas de l'appliquer à la même personne qui avaient leurs faveurs il y a à peine 4 mois.

Cet épisode devrait servir à leurs électeurs pour comprendre que les élus Al Karama n'obéissent qu'à une seule règle, celle de l'intérêt immédiat, et il se trouve que leur intérêt immédiat correspond étrangement et un peu trop souvent avec l'intérêt d'Ennahdha. Jusqu'aujourd'hui, les élus Al Karama se sont distingués sur les plateaux de télévision et de radio et dans les médias. Les mêmes médias qu'ils insultent à longueur de statuts Facebook. Mais jamais il ne viendrait à l'idée de l'un d'eux de refuser une invitation. Encore une manifestation de cohérence.
Leurs électeurs les attendaient sur des sujets qu'ils avaient largement évoqués auparavant comme celui de l'énergie et du vol supposé de nos ressources naturelles par la France et d'autres encore. Non seulement leurs élus ne s'engagent pas dans le cadre de la commission de l'énergie au parlement, mais en plus ils se font traiter d'idiots ! On aurait pu s'attendre à ce qu'ils expriment leurs revendications et leur indignation devant l'ambassadeur de France ou devant le ministre français des Affaires étrangères, il n'en a rien été. Ils ont préféré exprimer leurs réserves sur le traitement réservé aux musulmans à l'ambassadeur de Chine.

Finalement, la coalition Al Karama est composée de bons community managers et de tribuns qui font des interventions médiatiques remarquées sur les plateaux, et c'est tout. C'est le cas de plusieurs autres députés et politiciens me diriez-vous. Mais, à cause de leur inexpérience, les membres de la coalition Al Karama n'ont pas encore acquis la souplesse nécessaire au bon retournement de veste. Leurs mentors politiques d'Ennahdha pourraient leur donner des cours particuliers en la matière, de sorte que les revirements des députés Al Karama ne soient plus aussi flagrants, même si la nouvelle recrue de la coalition Al Karama a un gros potentiel dans cette discipline.

Quand on osait démonter pièce par pièce les argumentaires électoraux d'Al Karama à propos de l'énergie, de la colonisation et bien d'autres sujets encore, les membres de la coalition se lançaient dans une vendetta électronique sauvage. Ils ne se privaient pas d'insulter et de dénigrer leurs détracteurs, sans jamais répondre sur le fond, évidemment. Cette méthode a servi leur dessein et ils ont réussi à faire croire à beaucoup de gens qu'il s'agit de vrais révolutionnaires pleins de courage, d'idées et de projets. Aujourd'hui, ils sont à l'assemblée et l'on attend encore leurs projets de lois révolutionnaires, les questionnements pertinents sur l'usage qui est fait de nos ressources naturelles et sur le fait de demander des excuses à la France. Mais il n'y en a rien. Et parions qu'il n'y en aura rien du tout.


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