INFOTUNISIE-En Tunisie, la part du secteur agricole au développement économique est estimée à 13% du produit intérieur brut(PIB) assurant 9% du total des investissements et 16% des emplois. Les investissements agricoles ont augmenté de 10%. En effet, durant les 10 premiers mois de 2009, une croissance de 6% a été enregistrée au niveau de la production agricole avec un taux de couverture de 108%. Bénéficiant d'un climat modéré ainsi que de l'abondance des ressources hydrauliques, l'agriculture tunisienne se distingue par une diversité remarquable englobant divers secteurs. La production oléicole a atteint cette saison 160 mille tonnes. Une hausse remarquable a marqué le secteur des agrumes pour atteindre 300 mille tonnes pendant la saison 2008-2009. Quant aux céréales, elles couvrent environ le 1/3 de la surface emblavée. En effet, Les efforts vont bon train au niveau du ministère de l'Agriculture en vue d'améliorer davantage le secteur en y associant 61% du budget de développement. Vu sa dynamique et son rôle important par rapport à l'ascenceur économique du pays, le Chef de l'Etat ne cesse de conférer au secteur agricole un soutien permanent. D'ailleurs le 20e point de son programme électoral en est une franche preuve « Un secteur agricole qui s'adapte aux changements climatiques et qui relève les défis de l'étape ». Serriculture : 310 mille hectares cultivés en 2010 Ce faisant, pour un pays essentiellement agricole, la modernisation des méthodes d'exercice s'impose afin de faire face à un marché d'autant plus concurrentiel que régi par des normes de qualité très sévères. Dans la même optique, s'inscrit le recours à la serriculture, une activité agricole qui remonte à une époque lointaine. Les « cultures sous serres » en adoptant une seconde appellation consistent en une technique reposant sur une structure généralement close, destinée à la production agricole. Et ce, en guise de mieux gérer les besoins des plantes en substances et en température afin d'en accélérer la croissance. En Tunisie, la serriculture est de plus en plus en vogue.En 1986, place à part était faite à l'exploitation des eaux géothermiques pour le réchauffement des serres. Il s'agit, également, d'un objectif à atteindre à l'horizon 2010 pour atteindre 310 mille km de cultures sous serres, conformément au programme présidentiel qui prévoit une augmentation de 50% des superficies. De là, le ministère de tutelle a conçu un programme d'exploitation de 40 mille hectares supplémentaires pour porter la superficie globale des cultures sous serres à 234 mille ha. D'où la création de nouvelles opportunités d'emploi à raison de 9 emplois permanents à l'hectare. Pour ce faire, une étude prospective vient d'être réalisée sur le secteur hydraulique à l'horizon 2050 afin d'en mobiliser 95% au profit des superficies relatives aux cultures géothermiques. Par ailleurs, parmi les avantages de cette technique, la maîtrise des données climatiques en procédant au réglage de la température à même d'être mieux adaptée aux besoin des différentes plante en étant automatiquement gérée par l'utilisation de toiles d'ombrage. Ces écrans atténuent une partie du rayonnement solaire durant les périodes chaudes de la journée. Puis, ils sont fermés la nuit pour piéger au niveau des cultures, la chaleur venant du sol. Pour ce qui est des produits les plus concernés par cette technique en Tunisie, les tomates et les piments demeurent des plus cultivés défiant souvent la logique du cycle des saisons.