L'Espérance a eu le mérite de faire chuter Al Ahly et affrontera TP Mazembé en finale Stade 7-Novembre de Radès. Temps pluvieux. Pelouse en mauvais état. Public nombreux. EST bat Al Ahly par 1-0. But marqué par Eneramo (1'). Expulsion de Mohamed Baraket (29' Al Ahly). Arbitrage de Joseph Lamptey (Ghana). EST : Naoura, Afful, Chemmam (Derbali), Hichri, Ben Mansour, Korbi, Traoui, Msakni (Ben Youssef), Darragi, Eneramo, Khelifa (Ayari). Al Ahly : Ekramy, A. Fathi, Moawadh (M. Fadhel), A. Sayed, Gomaâ, Shérif, Al Sayed, Baraket, Hassan Mohamed, Aboutrika (Chihebeddine), Mohamed Nagy. On attendait monts et merveilles de ce duel au sommet entre l'Espérance et Al Ahly. Nous eûmes finalement droit à un petit match avec des joueurs égyptiens trop nerveux et qui ont fini par payer le prix fort après l'expulsion de Mohamed Baraket (29'). Du coup, Al Ahly s'est trouvé handicapé des services de l'un de ses repères les plus importants. Mais avant d'en arriver là, la défense égyptienne a, encore une fois, affiché ses limites sur les balles arrêtées comme il y a une quinzaine de jours au Caire lorsqu'Al Ahly a encaissé ce but qu'il ne fallait pas à la suite d'un coup franc. Et ce but de Darragi a finalement valu son pesant d'or. Hier, on jouait à peine depuis 56 secondes que le corner botté par Korbi est dévié de la tête par un coéquipier en direction d'Eneramo au second poteau. Ce dernier du bras pousse la balle dans les filets du gardien Ekramy. Un peu comme l'avait fait d'ailleurs Mohamed Fadhel au match aller. Ne dit-on pas que l'histoire est un éternel recommencement ? Feu de paille L'Espérance venait de combler son retard au score et tenait sa qualification en finale en main. Mais il restait quand même tout un match à gérer. On s'attendait à une réplique des Cairotes. Ils eurent cette réaction d'amour-propre à deux reprises quand Mohamed Nagy (Geddo) se présente seul face à Naouara, mais ce dernier sauve du pied en corner (4'). A la suite de ce coup de coin qui heurte le poteau au bonheur des «Sang et Or», Al Ahly allait disparaître de la circulation. L'Espérance jouait haut et Eneramo était souvent soutenu par Darragi (encore une fois, l'homme de la situation) dans ses manœuvres offensives. Ces deux joueurs ont su, à eux seuls, mettre la pression sur la défense d'Al Ahly. La bande à Benzarti a eu l'occasion de tuer le match à la 20' quand le centre à ras de terre de Darragi échappe à Eneramo et heurte Khlifa, embusqué au second poteau, avant que la balle ne revienne dans les pieds d'un défenseur d'Al Ahly. L'Espérance gérait le jeu à sa guise sans être vraiment transcendante. Elle faisait l'essentiel avec surtout une défense qui remballait à tout prix sans se soucier de la relance. On sentait que les «Sang et Or» se préoccupaient peu de la manière et que l'essentiel pour eux était la qualification. La pression espérantiste montait d'un cran à la suite de l'expulsion de Baraket (29'). Eneramo a eu de nouveau l'opportunité d'enfoncer le clou, il croise trop son tir (45'). La seconde mi-temps sera encore plus moche à suivre. Jeu haché, avec une équipe d'Al Ahly diminuée et rarement dangereuse et une Espérance qui gérait et qui voulait en finir au plus vite. Et Eneramo allait de nouveau se mettre en évidence en tirant sur le petit filet après un service de Darragi (89'). Malgré tout, l'Espérance a fait chuter le mythe Al Ahly et a mérité son billet en finale.