M. Afif Chelbi, ministre de l'Industrie de l'Energie et des PME, a déclaré, mardi, devant les promus des Grandes écoles, que le traitement de l'information et son analyse prospective sont devenus, aujourd'hui, le premier facteur de compétitivité car »si longtemps la base des systèmes économiques était la production de masse et la production à l'intérieur de marchés protégés, aujourd'hui la base des systèmes productifs c'est l'intelligence et l'information ». Il a rappelé, à cet égard, les efforts développés par la Tunisie dans ce domaine et l'intérêt constant que le président Ben Ali accorde à la promotion de l'information économique, soulignant que cette démarche s'est concrétisée depuis 90, à travers la création de l'ITES (Institut tunisien des études stratégiques). Au niveau de l'entreprise, le lancement du programme de mise à niveau en 1996 a encouragé, dans le cadre des diagnostics de mise à niveau, l'intégration, pour les diagnostics bien faits, d'une dimension analyse prospective au niveau de l'entreprise, a notamment ajouté M. Afif Chelbi. Il a insisté sur le rôle central de la prospective pour l'entreprise tunisienne, rôle d'autant plus important que depuis le 1er janvier 2008 la Tunisie a intégré de manière effective la zone de libre-échange avec l'UE ». Pour accompagner l'entreprise industrielle dans cet effort, a ajouté le ministre de l'industrie, de l'Energie et des PME, les pouvoirs publics ont réalisé notamment à travers le CEPI (centre d'études et de prospective industrielle), relevant de l'Agence de promotion de l'industrie (API), et le concours d'un grand nombre d'experts nationaux et internationaux une trentaine d'études stratégiques prospectives au niveau des branches. L'ensemble de ces études fait actuellement l'objet d'un travail de synthèse dans le cadre d'une étude prospective globale qui précise en particulier les objectifs assignés à ce secteur pour les XIème et XIIème plans. L'étude sur la stratégie industrielle, à l'horizon 2016, a, en effet, avancé plusieurs scénarios pour aboutir au scénario de base retenu qui mise sur une croissance forte de la valeur ajoutée industrielle grâce à une intégration très poussée à l'Europe. »Sur la base de ce scénario, a noté le ministre, les exportations industrielles doubleraient en 10 ans passant de 15 à 30 milliards de dinars. Les trois secteurs (Industries textile-habillement (ITH), les industries mécaniques et électriques (IME) et les industries agroalimentaires (IAA) qui exportent déjà plus de 1 milliard de dinars doubleraient en moyenne leurs chiffres ».