Le Conseil des ministres, tenu mercredi, sous la présidence du Chef de l'Etat, a poursuivi l'examen de la restructuration des programmes de l'emploi ordonnée par le Président de la République le 2 janvier 2009, afin de conférer aux mécanismes adoptés davantage d'efficience et d'améliorer la qualité des prestations des bureaux de l'emploi.L'effort est, actuellement, axée sur l'élaboration des dernières touches de cette reforme visant à réduire davantage le chômage, cibler encore plus les catégories prioritaires et augmenter le nombre des bénéficiaires des programmes tout en oeuvrant à un meilleur taux d'insertion des demandeurs d'emploi. Cette restructuration a pour but d'améliorer le taux d'encadrement dans les entreprises et de simplifier les procédures au profit des demandeurs d'emploi et des entreprises bénéficiaires des programmes d'emploi. Il s'agit, également, du regroupement de ces programmes en six unités, à savoir : «les stages de préparation à la vie professionnelle», «les contrats d'insertion des chômeurs de longue durée», «les contrats de mise à niveau et d'insertion professionnelle», «les contrats de réinsertion dans la vie active», «les programmes d'encadrement et d'accompagnement des promoteurs des petites entreprises» et «les contrats d'emploi et de solidarité». Les bureaux de l'emploi pourront se consacrer à leur fonction initiale consistant en l'adéquation entre les demandes et les offres d'emploi, la consolidation du partenariat avec les entreprises et l'encadrement personnalisé des demandeurs d'emploi. Le Conseil des ministres du 2 janvier 2009 a ordonné la création d'un centre d'appel sous le numéro 21-21 pour le renseignement et le conseil, ainsi que le lancement de bureaux itinérants de l'emploi pour la couverture de toutes les régions du pays. Les mesures inscrites dans la nouvelle restructuration ciblent les demandeurs d'emploi dont la période de chômage a dépassé trois ans (à compter de 2006), les diplômés de l'enseignement supérieur demandeurs d'emploi pour la première fois, les demandeurs d'emploi d'un niveau en dessous du cycle supérieur, les chômeurs pour des raisons économiques ou techniques et ceux qui veulent créer un projet à compte propre. La liste des demandeurs d'emploi parmi les chômeurs de longue durée demeure ouverte avec la possibilité de s'inscrire auprès du bureau de l'emploi le plus proche du lieu de résidence afin de bénéficier des nouveaux programmes facilitant leur insertion au marché de l'emploi. D'ores et déjà, une liste préliminaire a été établie comportant 16 mille demandeurs d'emploi. Leur insertion se fera uniquement dans le secteur privé. La restructuration des programmes d'emploi repose sur des principes généraux dont l'ouverture de l'accès à ces programmes au profit des diplômés de l'enseignement supérieur, à partir de six mois, au moins, après l'obtention de leur diplôme, avec l'obligation de maintenir le contact avec les bureaux de l'emploi pour attester de la poursuite de la recherche active de l'emploi. Des programmes d'adaptation et de formation aboutissant à l'insertion des jeunes dans les entreprises sont, également, inscrits dans ce cadre. Désormais, les entreprises sont tenues d'accorder une prime complémentaire aux jeunes bénéficiaires de ces programmes. En contre partie, l'Etat prend en charge les frais d'adaptation et d'insertion par l'allocation de mille dinars à l'entreprise concernée. De plus, l'Etat couvre les cotisations sociales durant 7 ans et d'une manière graduellement. A noter, aussi, la prime versée par le programme à ses bénéficiaires. La restructuration des programmes d'emploi cible, parmi ses principaux objectifs, les régions dépourvues de tissu économique, à travers l'encouragement des initiatives locales et régionales de développement et d'emploi. Une démarche de nature à accroître les attributions des régions au niveau de la conception et de la mise en œuvre des programmes spécifiques d'emploi. Elle permet aussi d'assurer le suivi des programmes d'emploi, avec pour objectif, de mieux les orienter vers les catégories cibles. Le conseil ministériel du 2 janvier 2009 a décidé de renforcer les prérogatives des régions dans l'élaboration et l'exécution des programmes ayant trait au renforcement des opportunités d'intégration. Une enveloppe de l'ordre de 125 millions de dinars a été réservée à ces programmes au titre de 2009.