Le ministère du Développement régional a organisé les 29 et 30 septembre 2011, à la Cité des sciences à Tunis, « les Assises du Développement Régional ». Cette rencontre était l'occasion de présenter et discuter la nouvelle vision proposée par le dit-ministère, aboutissement d'un travail de près de 6 mois. Plus encore, ces assises étaient conçues comme un « espace de débat ouvert pour forger un nouveau modèle de développement spatial et social de la Tunisie ». Le ministre du Développement régional, M. Abderrazak Zouari a dressé « le bilan globalement négatif » du régime déchu en matière de développement régional. Les inégalités sociales et géographiques qu'il a engendrées sont massives, flagrantes et multiformes : « Le Livre Blanc en dressera un portrait sans concession, car il n'y pas de progrès possible sans critique approfondie des pratiques et des résultats passés. Que ce soit en matière d'abandon scolaire, en matière d'inégalité d'accès à l'emploi ou à la santé, que ce soit aussi sous la forme de ce que nous avons appelé l'inégalité d'accès aux politiques d'aménagement du territoire, l'état des lieux ne mérite guère que l'on rende la caution aux anciens locataires ! ». Le ministre a dégagé ensuite les idées forces de la rencontre. D'abord, le développement régional passe par une bonne gouvernance à partir de la décentralisation et de la décentralisation à tous les niveaux, moyennant la définition de cinq nouvelles régions de progrès. Chaque niveau local doit être administré par une assemblée élue au suffrage universel, direct. Pour les participants à ces journées, le développement régional sera l'œuvre des régions elles-mêmes ou ne sera pas. Les participants sont parvenus à une autre conclusion : les régions recèlent en elles-mêmes des potentiels considérables pour diversifier leur avenir.