Se considérant comme leader en matière de santé animale au Maghreb, les responsables de CEVA SANTE ANIMALE en Tunisie, à savoir MM. Jamel Bel Haj Yahia et Didier Fédida, respectivement président du conseil d'administration et directeur général, croient que ce leadership leur impose des responsabilités vis-à-vis aussi bien de la filière de l'élevage que de leur clientèle. À ce titre, ils estiment que le Salon méditerranéen des productions animales (Pamed), en Tunisie, représente un point de rencontre privilégié de tous les intervenants locaux et étrangers dans ce secteur. Ils s'attachent donc à l'exploiter pour faire passer leur message. Il ne sert à rien, pensent-ils, de présenter des tableaux et des affiches dans un stand ni de passer quelques jours dans un Salon. « L'essentiel d'une participation, comme l'affirme M. Bel Haj Yahia, c'est de lui donner un sens à travers le message technique que nous communiquons à nos partenaires, les innovations que nous proposons en vue de faire progresser la filière. » Le message proposé par CEVA dit « nous ne vendons pas des médicaments, mais nous proposons des solutions et des approches pour contribuer à l'épanouissement de la filière de l'élevage. » Dans le cadre de son partenariat avec Poulina, organisateur du Salon, CEVA a l'habitude de véhiculer son message à travers des journées scientifiques qu'elle organise en marge du Salon. Ainsi lors des deux dernières éditions du Pamed elle a organisé deux séminaires l'un portant sur les pathologies de la dinde et le deuxième sur les pathologies respiratoires chez les volailles. Au cours de l'actuelle session CEVA, en collaboration avec Poulina et l'Ecole nationale vétérinaire de sidi Thabet, propose, sur deux jours deux conférences techniques sur le management, la vaccination et les pathologies des reproducteurs. En fait, l'organisation des journées scientifiques et le choix des thèmes traduisent deux principes sur lesquels reposent ses interventions dans la filière. Le premier étant son attachement au travail de terrain et sa volonté de communiquer l'information afin qu'elle soit judicieusement exploitée par les opérateurs du secteur. C'est pourquoi elle tient à présenter au moins une partie de son travail quotidien à ses clients et partenaires. Le deuxième est l'esprit d'anticipation de CEVA quant à la conception des services qu'elle propose à ses clients. D'après M. Fédida CEVA a de l'avance par rapport à ses concurrents. « En fait, affirme-il, il y a deux ans nous avons présenté la pathologie du PEMS (Poultry Enteritis Mortality Syndrom) chez la dinde alors qu'elle n'était pas connue en Tunisie et personne n'en parlait. Or, il y a quelques mois cette maladie a fait son apparition. » Le management dans le couvoir Dans cet esprit, le choix du thème a, cette année, été fixé sur le management dans le couvoir. En fait, CEVA est le premier laboratoire qui a développé en Afrique la vaccination au couvoir. « Produire des poussins en bonne santé contribue directement à obtenir des élevages sains : en travaillant sur l'amont, on protège l'aval. En effet, de nombreuses pathologies peuvent partir de l'étage reproducteur. Si l'on produit des poussins malades on va multiplier les maladies durant les différents stades de l'élevage, c'est pourquoi, annonce M. Fédida, nous présentons la solution Gumboro couvoir dont l'objectif est de produire un poussin protégé contre la maladie de Gumboro dès l'éclosion. » Cette approche montre que CEVA n'envisage pas le marché sous l'angle simple de la vente des médicaments mais sous l'angle global d'une filière en vue de mettre sur le marché un poulet qui répond aux normes et de permettre de meilleures performances technico-économiques aux éleveurs. Les deux responsables de la firme expriment leur inquiétude quant à l'avenir des laboratoires sérieux face à l'effondrement des prix à cause de l'invasion des produits génériques sur le marché qui les met face à « une concurrence légale mais non loyale ». « Un souci d'autant plus pesant que la vente des médicaments génériques à bas prix entraîne une utilisation abusive surtout en l'absence quasi-totale de recours aux laboratoires de diagnostic pour faire le suivi de la conduite de l'élevage. » En fait, plus les prix des antibiotiques sont bas, moins l'antibiothérapie est raisonnée. De plus il est inimaginable de pouvoir maîtriser les antibio-résistances en favorisant la multiplication des génériques à bas prix. C'est pourquoi CEVA interchem intervient sur le terrain en collaboration avec ses partenaires officiels pour moraliser la filière des produits vétérinaires au profit de la santé publique et aussi des performances du secteur de l'élevage. Le Pamed : vitrine des performances En conclusion, nos interlocuteurs croient que le Pamed représente une occasion de rencontre entre les différents intervenants dans le secteur de l'élevage. Il est la vitrine où seront montrées les performances réalisées par les producteurs et par les laboratoires. Ce qui pourrait favoriser l'exportation du produit tunisien. D'ailleurs, au cours des précédentes éditons du Pamed, plusieurs contrats ont été signés entre des opérateurs tunisiens et leurs homologues étrangers.