Après une semaine de grande agitation qui a vu la ville de Mateur sombrer dans une vague de rare violence, l'on a observé un retour à la normale sur le site de production nord de Leoni-Mateur. Enfin de semaine, l'on a craint le pire pour les 2 600 ouvriers et leurs familles, la direction de l'usine étant à deux doigts de décréter la fermeture sans rémission de l'unité. Ce qui a occasionné le clash entre deux clans d'ouvriers pro et anti grève. En fin de compte, la sagesse a prévalu et grâce à l'implication d'organisations de la société civile, on a sauvegardé l'essentiel qui est synonyme des intérêts de la firme et des ouvriers. L'on rappelle, en la circonstance que M. Monaem Darragi, secrétaire général de l'UTT, syndicat de base majoritaire et l'instigateur présumé des troubles qui ont agité l'usine depuis la première semaine de février a été mis en examen après qu'il a entamé une grève de la faim et menacé de s'immoler devant l'usine, ce qui a provoqué les émeutes de la semaine écoulée . Il convient, par ailleurs, de souligner que M. Darragi a été désavoué par le bureau exécutif de l'UTT, ce qui fait de lui un parfait bouc émissaire et une victime du bras de fer engagé entre formations syndicales et gouvernement.