Démission du secrétaire général adjoint de la fédération d'Ettakatol à Tunis I Le secrétaire général adjoint de la fédération du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL/ou Ettakatol) à Tunis I, Fethi Abbassi, a annoncé, hier, sa démission du parti. Ce militant qui s'était présenté aux élections de l'Assemblée constituante sur la liste présidée par le secrétaire général d'Ettakatol Mustapha Ben Jaâfer, a expliqué sa défection par « un déficit de débat démocratique dans les structures d'Ettakatol ainsi que par l'écartement du parti des ses principes fondateurs, à savoir la défense des acquis modernistes de la Tunisie ». Le démissionnaire proteste, en outre, contre « le mutisme de la direction concernant les agissements des salafistes et les menaces qui pèsent sur les libertés». Ces griefs sont identiques à ceux exprimés par plusieurs dizaines de militants des bureaux régionaux d'Ettakatol au Bardo, l'Ariana, Ben Arous, Nabeul, Tunis II, Sousse, Enfidha et Kalâa Seghira qui avaient présenté des démissions collectives ces dernières semaines. Tout en accusant Khémaïes K'sila, membre de l'Assemblée constituante élu sous les couleurs d'Ettakatol, d'être derrière cette vague de démissions collectives, la direction du parti continue à minimiser l'importance de ces défections.
Manifestations à Mateur après l'arrestation du secrétaire général du syndicat de Leoni La ville de Mateur a été, hier, le théâtre de manifestations et de rassemblements de protestation suite à l'arrestation du secrétaire général du syndicat de base de l'usine Leoni, affilié à l'Union des Travailleurs de Tunisie (UTT), dans le cadre d'une enquête sur les arrêts de travail successifs qu'a connu l'unité. «Les manifestants qui étaient essentiellement des ouvriers de l'usine spécialisée dans la fabrication des câbles pour automobile et des membres de leurs familles ont bloqué l'accès à la ville », précise Ali Dhaoui, membre du Bureau exécutif de l'UTT. Et d'ajouter : « La situation sécuritaire est chaotique. Des affrontent sporadiques ont opposé des jeunes manifestants à un grand dispositif sécuritaire déployé dans la ville ». Selon des sources sécuritaires. Le secrétaire général du syndicat de base de l'usine Leoni, Monêm Darragi, a été arrêté mercredi pour « incitation à la cessation de travail et aux troubles sociaux ». Les mêmes sources précisent que le syndicaliste a tenté de s'immoler par le feu pour protester contre sa mise à pied et sa traduction devant le conseil de discipline. L'arrestation du secrétaire général du syndicat de base de l'usine Leoni-Mateur a été vivement dénoncée par l'UTT qui a dénoncé une « politique de deux poids, deux mesures » pratiquée par le gouvernement. « Le syndicaliste Adnène Hajji qui a appelé publiquement à arrêter la production du phosphate dans le bassin minier n'a pas été inquiété alors que Monêm Darragi a été écroué rien que pour avoir protesté contre des mesures disciplinaires prises à son encontre », s'offusque Ali Dhaoui. Le travail avait repris lundi dans l'usine employant 2700 personnes après un accord conclu entre une délégation de représentants de la société civile, des employés et des syndicats qui a permis d'éviter la fermeture de l'unité annoncée vendredi dernier par le groupe allemand Leoni dans le sillage de la montée de sit-in anarchiques et de conflits avec le syndicat UTT.