Le financement des projets présentés par le gouvernement Jebali, mercredi 16 mai 2012, aux bailleurs de fonds (lire notre article), au cours de la période 2012-2013, nécessitent la réforme du cadre juridique réglementant certains secteurs et du code d'incitation aux investissements. Lors du forum international sur le financement des projets de développement de la Tunisie nouvelle, M. Houcine Dimassi, ministre des Finances, a indiqué que l'une des principales préoccupations du gouvernement est la réforme du code d'incitation aux investissements, de la politique de la finance publique, de la sécurité sociale, du système bancaire… : « Nous sommes appelés à neutraliser les handicaps aux investissements à savoir le problème foncier et la procédure du marché public. Le gouvernement se penche, également, sur l'instauration d'un système de partenariat public-privé ». M. Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a recommandé la diversification des mécanismes de financement lesquels viendraient s'ajouter aux banques qui sont les seules à subir le risque financier, vu la faiblesse des fonds propres des entreprises : « L'intention est de porter le taux d'investissement de 25% du PIB, actuellement, à 35%, tout en préservant la qualité ou rentabilité des investissements nationaux ». Ces investissements concernent les projets d'infrastructure et de développement durable, les mégaprojets, entre autres, dans les domaines de l'énergie, de l'industrie manufacturière, de l'agriculture, du transport et des services logistiques, de l'éducation, de la santé... Selon les rapporteurs de la synthèse des travaux des ateliers sectoriels, la valeur de ces projets s'élève au total à 78 milliards de dollars. Le gouvernement cible la mobilisation de 6,5 milliards de dollars sous forme de crédits et de dons, selon le document de synthèse des projets.