Après une série marathonienne de réunions organisée par le gouverneur du Cap-bon et le premier délégué de la ville de Nabeul, qui appartiennent à Ennahdha, une réunion d'urgence a eu lieu samedi 16 juin 2012. Il a été décidé de remplacer la composition de la commission spéciale de la municipalité de Nabeul par une nouvelle. Les représentants du gouvernement avec l'aide de députés de l'Assemblée nationale constituante, appartenant à la Troïka, ont imposé une formule selon le principe de la parité est proportionnellement au nombre de voix lors des élections du 23 octobre 2011. Cette décision a été fortement contestée par la société civile nabeulienne qui s'est retrouvée « écartée par une magouille du parti au gouvernement ». Selon les déclarations de quelques Nabeuliens, « c'est une étape dans le projet machiavélique d'Ennahdha pour contrôler tous les organes du pays et faire main basse sur les prochaines élections. Le 23 octobre, les Tunisiens ont voté pour la nouvelle constitution et surtout pas pour une nouvelle dictature ». Les composantes de la société civile nabeulienne, les partis démocratiques et les ONG, ont dénoncé dans un communiqué, les actes d'exclusion du parti gouvernant dans la région du Cap-Bon. Ils se sont préparés pour d'éventuels mouvements de contestation. Affaire à suivre… I.Y.